Libye : les forces gouvernementales préparent une bataille décisive contre l’EI

Lundi 8 Août 2016 - 13:38

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Les forces du gouvernement d’union nationale ont annoncé le 7 août qu’elles s’apprêtent à donner un assaut au bastion de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) dans la ville de Syrte, avec le soutien de l’aviation américaine.

Dans un communiqué, l’armée libyenne a notamment indiqué qu’il s’agit du « début du compte à rebours pour la dernière phase des opérations militaires contre (...) Daech » (acronyme arabe de l’EI) dans cette ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli. Le texte relève que les commandants de l’opération ont tenu des réunions intensives avant l’assaut « final et décisif » pour éradiquer le groupe Etat islamique de la ville de Syrte.

À la demande des autorités libyennes, les forces américaines interviennent depuis quelques jours en Libye en bombardant les positions des insurgés de ce groupe terroriste. Ces bombardements visent à réduire leurs capacités de combat et à permettre aux forces loyales de reprendre le contrôle de la ville.

L’opération aurait quelque peu été ralentie par des snipers, des mines et des attentats à la voiture piégée. De cette manière, les combattants de l’Etat islamique, quoique assiégés depuis la mi-juin, ont ainsi pu maintenir certaines de leurs positions.

Pour le président Barack Obama qui justifiait la semaine dernière les bombardements américains contre les positions de l’EI en Libye, ces raids relèvent de la sécurité nationale de son pays et de ses alliés européens. « Il est dans l’intérêt de la sécurité nationale de l’Amérique, dans notre combat contre l’Etat Islamique, de faire en sorte que les forces libyennes puissent terminer le travail », déclara-t-il lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. « Nous travaillons avec elles pour nous assurer que l’Etat Islamique n’ait pas de place forte en Libye », affirma le président américain, ajoutant que « non seulement les Etats-Unis, mais également les Européens et d’autres pays dans le monde ont un grand intérêt à voir la Libye stabilisée ». « Cette absence de stabilité a contribué à alimenter certaines difficultés comme la crise migratoire en Europe et les tragédies humanitaires sur les mers entre la Libye et l’Europe », conclut Barack Obama.

Rappelons que la Libye a du mal à résoudre le problème de son émiettement qui a suivi la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 malgré la formation d’un gouvernement d’union nationale découlant de longues négociations qui s’est installé à Tripoli depuis le 30 mars dernier. La situation confuse dans le pays a permis l’émergence de l’Etat islamique contre lequel se battent plusieurs milices, désormais appuyées par les frappes américaines.  

 

 

Nestor N'Gampoula

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