Majorité présidentielle populaire : le bureau politique exige la libération d’Eugène Diomi Ndongala

Jeudi 11 Août 2016 - 21:40

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Soulignant son combat pour le respect de la vérité des urnes, lors des élections de 2011, et l’acquisition de l’impérium par Étienne Tshisekedi, la Majorité présidentielle populaire (MPP) pense que son fondateur, dont les idées sont à la base de la création du Rassemblement né de la rencontre de Genval, qui est un « prisonnier politique », devra être libéré avant la tenue du Dialogue.

Le bureau politique de la MPP a tenu, le 11 août, dans la salle de conférences de la résidence Cana à Gombe. Cette conférence de presse a permis à cette plate-forme politique de faire le tour d’horizon de l’actualité brûlante au pays.

La MPP, en tant que membre signataire de l’Acte d’engagement de Genval, a manifesté sa joie pour la mobilisation massive des Congolais à l’occasion des deux premières manifestations politiques de terrain organisées par cette coalition de plates-formes politiques congolaises, le Rassemblement. Pour la MPP, ces deux manifestations populaires ont mobilisé des millions de Congolais, qui ont exprimé leur soutien aussi bien à l’opposition politique congolaise unie qu’à ses revendications. « La MPP a voulu marquer, par  sa présence massive et remarquée aux manifestations du Rassemblement, son attachement à l'esprit nouveau qui anime l’opposition politique congolaise car la MPP fut, indiscutablement, le précurseur politique et idéologique du Rassemblement », a souligné le Pr Jean-Pierre Boka Kapella.

Cette plate-forme politique, après le constat de cette continuité historique, politique et idéologique, s’est également réjouie que «les germes semés grâce au sacrifice personnel de son porte-parole et fondateur, l’honorable Eugène Diomi Ndongala, puissent enfin produire des fruits, au bénéfice du peuple congolais ». Retraçant le parcours politique du fondateur de la MPP, jusqu’à son emprisonnement, en passant sa garde au secret pendant cent jours ainsi que d’autres supplices auxquels il a été soumis à cause de sa position, la MPP pense que le devoir de mémoire est nécessaire pour comprendre pourquoi Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie chrétienne (DC) et Porte-parole de la MPP, n’est pas seulement « prisonnier politique » du régime en place mais aussi un leader de l’opposition qui a subi « un véritable harcèlement politique violent et de longue date, selon l’expression textuelle utilisée par l’Union Interparlementaire dans une des ses nombreuses résolutions le concernant.

Cette plate-forme a également adjoint au cas Diomi ceux de certains autres leaders politiques et membres de la société civile dont Christopher Ngoy, Jean-Claude Muyambo, Makwambala Yves et Fred Bauma, qui représentent, avec celui de d’Eugène Diomi Ndongala, les cas les plus emblématiques de la répression politique exercée depuis des années sur l’opposition et la société civile en RDC.

Parlant de la feuille de route amendée, la MPP, dans sa constance idéologique et historique, a tenu à rappeler le travail remarquable et de haute facture élaboré par la DC, la MPP, l’UDPS, le G14 et la société civile avant  la Constitution du Rassemblement, visant à établir le contexte, les objectifs et la structure d’un véritable Dialogue porteur de solutions pour la grave crise politique qui frappe la RDC. Aussi le bureau politique de la MPP a-t-il dit avoir suivi avec préoccupation les récentes déclarations faites par le président. Kabila en Ouganda, selon lesquelles « il aurait essayé de se dérober de l’échec de la non-organisation des élections générales, chargeant la Céni de toute responsabilité, tout en annonçant, comme s’il s'agissait de sa compétence et responsabilité personnelles, le report des élections générales, après la reconstitution du fichier électoral ». La plate-forme, par la bouche de l’évêque Madi Mwana Emmanuel, a également tenu à rappeler à la mouvance au pouvoir l’interdiction, par la Constitution, de la reconstitution d’un parti unique, dont une des expressions les plus néfastes fut, à l’époque de Mobutu, la politisation des fonctionnaires et des militaires. Plusieurs acteurs politiques dont Lisanga Bonganga, Kitenge Yezu, Mushi Bonane, etc. ont marqué de leurs présence cette activité, en guise de soutien à Eugène Diomi et à la MPP.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les membres du bureau politique de la MPP et les alliés / photo Adiac

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