Prévention à la radicalisation juvénile : 520 jeunes amorcent la formation

Samedi 17 Septembre 2016 - 14:57

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Le projet de prévention de la jeunesse contre la radicalisation en République du Congo a été officiellement lancé le 16 septembre à Brazzaville. « Il s’agit de former d’une part 400 jeunes à l’entreprenariat et 120 autres aux métiers dans différentes filières », a expliqué le coordonnateur du système des Nations unies, représentant résident du Pnud, Anthony Ohemeng-Boamah dont la structure est un partenaire dudit projet avec les gouvernements congolais et japonais.

À la cité Don Bosco, dans le neuvième arrondissement Djiri, filles et garçons sont initiés à la menuiserie-bois, au tournage, à l’électricité bâtiment, la soudure et à la mécanique automobile. « Ce projet novateur s’articule autour d’un mécanisme d’appui à l’éducation et aux initiatives d’employabilité. (…) C’est le défi d’accompagner la jeunesse congolaise vers les métiers valorisants, vers l’emploi et donc vers l’autonomie », a déclaré la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Hermella Destinée Doukaga, qui a officiellement ouvert cette série de formations des jeunes visant à les rendre autonomes, les faire participer au développement du pays, les détourner de la radicalisation, en présence notamment du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso.

Par ailleurs, selon le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Anthony Ohemeng-Boamah, ce projet est une réponse adaptée pour aider la jeunesse congolaise à plus d’un titre. Pour être plus explicite, dans son mot de circonstance, il a rappelé une des exhortations du Conseil de sécurité de l’ONU à l’endroit des gouvernements. « Agir en faveur d’une éducation pour la paix qui donne aux jeunes les moyens de participer de façon constructive à la vie de la société civile… », a-t-il souligné tout en rappelant aux jeunes bénéficiaires de la formation qu’ils ne peuvent pas avoir un emploi durable et décent sans qualification.

Sonia Soumou une des filles concernées par la formation a bien saisi le message. S’exprimant, en effet, au nom de tous les jeunes présents au site de la Cité Don Bosco, elle a salué la politique du gouvernement congolais de réorienter la formation des jeunes du pays en direction de la formation professionnelle qualifiante. « Ce jour n’est pas comme les autres. C’est un jour dont nous, bénéficiaires directs de ce projet de formation, nous souviendrons longtemps et auquel nous penserons certainement toute notre vie. Il marque en effet le début d’une grande période de notre destinée puisque nous allons apprendre un métier et nous donner ainsi les moyens de prendre notre vie en main pour des lendemains meilleurs», a fait savoir la jeune participante à la formation.

Après la cérémonie du lancement officiel de ce projet, la ministre de la Jeunesse et l’Education civique a fait la ronde des sites dans lesquels ces jeunes sont en formation. A Ouenzé, dans le cinquième arrondissement, au Forum des Jeunes Entrepreneurs où plusieurs bénéficiaires du projet sont formés à l’entreprenariat puis à Bacongo dans le deuxième arrondissement. Des messages d’encouragement et de prise de conscience ont ponctué l’adresse de la ministre aux jeunes. Cette formation est gratuite et ne dure que 3 mois.

En rappel, ce projet a été rendu possible non pas seulement par l’implication du Congo et du Pnud mais aussi et surtout grâce à la participation du gouvernement Japonais qui a investi 500 millions de FCFA. Ce qui a d’ailleurs justifié la présence de la deuxième secrétaire de l’ambassade du Japon pour les deux Congo, Kumiko Kobayashi qui a effectué le déplacement de Kinshasa, à la cérémonie de lancement.  La ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique a lancé un appel à d’autres partenaires qui veulent se joindre à eux pour l’aboutissement de cette œuvre de prise en main de la jeunesse congolaise, avenir de la nation.

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : les jeunes participants à la formation avec les autorités politiques Photo 2 : Sonia Soumou s'exprimant au nom des jeunes en formation Crédit photo Adiac

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