Assemblée nationale : Félix Tshisekedi, Eugène Diomi Mbusa Nyamuisi et autres remplacés

Lundi 16 Décembre 2013 - 14:45

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Cette décision a bouclé le dossier de députés invalidés pour absences prolongées et non justifiées pendant plusieurs mois.

L’Assemblée nationale a validé, le 15 décembre, les mandats de huit députés nationaux. Cette décision avait été prise au cours de la plénière qui avait également permis de clôturer la session de septembre.

La validation de ces mandats, note-t-on, met définitivement fin aux dossiers des députés invalidés pour absences prolongées et non justifiées parmi lesquels Diomi Ndongala (Démocratie chrétienne), Mbusa Nyamwisi (RCD-K ML), ainsi que Félix Tshisekedi, Claude Iringa et Jean Maweja, tous trois, de l’UDPS. Alors que le cas Chantal Ngalula, la remplaçante de Roger Lumbala, invalidé également pour absences prolongées, est resté en suspens. Ce dossier n’avait pas été examiné parce qu’une demande de radiation de leur parti, le Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RDC-N), était à l’examen au niveau de la justice.

Les nouveaux députés qui ont rejoint l’hémicycle en remplacement des précités sont notamment Freddy Kalombo, Nelson Paluku, Honoré Yala, Guy Lufuluabo et Jean-Marie Mbav. Alors que Bruno Mukeba, Ivette Mwanga et Jean-Marc Malumba ont respectivement remplacé Kalamba Jean-Pierre, Mbadu Situ et Alex Kande, qui occupent actuellement des fonctions incompatibles avec le mandat parlementaire en RDC.

Préserver la cohésion nationale

Le député de l’opposition Jean-Claude Vuemba, cité par radiookapi.net,a regretté que l'institution à laquelle il siège, ne préseve pas la cohésion nationale, telle que cela a été recommandé lors des concertations, boudées par quelques uns. Selon lui, le traitement réservé au dossier de Chantal Ngalula est contraire à « l’esprit de la cohésion nationale ». Ce député a tiré l’attention de ses collègues afin d’éviter de cibler les gens par rapport à leurs colorations politiques.

Le président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) a tracé une nette différence entre la sénatrice Ngalula Chantal et son mari, Roger Lumbala. Une double punition, a-t-il estimé. Sentimentalement, parce qu’elle n’a plus son mari à côté de ses enfants, et à l’Assemblée nationale.

Jean-Claude Vuemba a également relevé que Roger Lumbala a été élu sur la liste Soutien à Étienne Tshisekedi (SET) et non sur celle de son parti, le RCD-N, qui est visé par cette action devant la justice.

Déjà, l’invalidation des mandats de ces députés a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Elle a été dénoncée non seulement par leurs partis politiques respectifs mais également par la communauté nationale, réunie en concertations, ainsi que par la communauté internationale, qui ont vu en cette décision, un facteur ne favorisant pas la cohésion nationale. « Si on doit parler d’une absence prolongée et non justifiée, le cas Diomi doit obligatoirement être exclu de cette liste, parce qu’on le sait que c’est la justice qui l’empêche à se présenter dans son lieu de travail qu’est l’hémicycle », a souligné un politicien proche de la majorité. À l’en croire, la confusion qui plane sur ce dossier est politique et entretenue.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Diomi Ndongala et Roger Lumbala. Photo 2: Félix Tshisekedi. Photo 3, Mbusa Nyamwisi. Photo 4: le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku.