Mali : quinze djihadistes tués dans le nord du pays

Vendredi 27 Octobre 2017 - 13:15

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L’état-major des armées françaises a indiqué, le 26 octobre,  qu’un groupe armé terroriste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été mis hors de combat dans la nuit du 23 au 24 octobre.

« La découverte d’une katiba terroriste dans la région d’Abeïbara (100 km au nord-est de Kidal) a entraîné le déclenchement d’une action combinée entre les forces spéciales françaises et des soldats de l’opération Barkhane », a déclaré le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’état-major des armées, au cours d’un point de presse. « L’opération comprenait une frappe par les Mirages 2000, une intervention d’hélicoptères Tigre et une intervention au sol. Elle a permis de mettre, hors de combat, quinze membres de cette katiba qui dépendait d’Ansar Eddine, affilé à Aqmi, la récupération ou la destruction d’armes et de munitions », a expliqué le colonel.

Pour illustrer son propos, Patrick Steiger a évoqué la diffusion d’une photo de l’armement saisi : plusieurs pistolets-mitrailleurs Kalachnikov, deux fusils-mitrailleurs, des grenades et de nombreux chargeurs.

Toujours au Mali, et selon le centre américain de surveillance des sites djihadistes Site, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, organisation terroriste née de la fusion de plusieurs groupes du Sahel, a revendiqué l’attaque ayant tué deux soldats maliens dans le nord, dans la nuit du 24 au 25 octobre.

Dans un communiqué cité par Site, ce groupe djihadiste écrit : « une brigade de moudjahidine a monté une attaque contre le camp de Sumpi, dans le cercle de Niafunké, qui garde (le Site) la société française Satom ». « Après l’attaque surprise et des échanges de tirs, au cours desquels, au moins deux soldats ont été tués et d’autres blessés, tandis que les autres encore prenaient la fuite, le camp a été mis sous-contrôle. Un véhicule et des armes, munitions et équipements militaires ont été saisis, des véhicules militaires et civils incendiés », ajoute-t-on.

De son côté, le ministère malien des Forces armées a indiqué que des hommes armés ont attaqué le village de Soumpi, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Niafunké. Il a fait état d’un bilan de deux militaires tués et un blessé.

Les groupes terroristes avaient été, en grande partie, chassés du territoire malien par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature d’un accord de paix, dont l’application se fait toujours attendre.

La dégradation de la situation au Mali et dans quatre autres pays du Sahel (Mauritanie, Tchad, Niger, Burkina Faso) a conduit cinq pays de la région à mettre sur pied une nouvelle force conjointe, avec l’aide de la communauté internationale, pour combattre les djihadistes.

Nestor N'Gampoula

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