Mortalité maternelle et néonatale : le taux reste encore élevé en Afrique

Jeudi 5 Juillet 2018 - 20:15

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Le Dr Guy Michel Mbemba a indiqué, le 5 juillet à Brazzaville, au nom de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo, que les pays africains  sont encore très loin des cibles fixées lors des Objectifs de  développement durable.

Le constat a été fait par les experts pendant l’atelier d’Abidjan, en Côte-d’Ivoire, relatif aux nouvelles recommandations de l’OMS sur la santé de la reproduction  sur le thème"Vivre une expérience positive de la grossesse  et de l’accouchement" restitué à Brazzaville.

L’objectif était de rendre opérationnelle la vision de l’amélioration de la qualité des soins pour les mères et les nouveau-nés en Afrique, a expliqué le Dr  Guy Michel Mbemba . Il s’agissait notamment, a-t-il précisé, de partager les directives de l’OMS mises à jour sur la santé maternelle et néonatale, les infections sexuellement transmissibles, la planification familiale.

Partager la vision, le cadre conceptuel, les standards et la mise en œuvre de l’approche d’amélioration de la qualité des soins pour la santé de la mère et du nouveau-né, la surveillance des décès maternels et néonatals et la riposte ainsi qu’élaborer un plan d’action pour intégrer les directives et standards de qualité des soins dans la formation de base pour les médecins et sages-femmes et l’amélioration de la pratique clinique, a-t-il poursuivi.  

En effet, le Dr Guy Michel Mbemba a indiqué : « Conscient de la faible performance des systèmes de santé des pays africains et de la faiblesse de qualité de soins pour la mère et le nouveau-né dans la plupart des formations sanitaires et reconnaissant la place et le rôle des sociétés savantes dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, l’OMS a jugé important de les impliquer dans la lutte qu’est aussi la leur ».

Quelques recommandations

Les consultations techniques de l’OMS ont permis de formuler plusieurs recommandations dont celles portant sur la prise en compte des soins tout au long du travail et de l’accouchement, les soins pendant la première phase du travail, la deuxième et la 3ème phase,  les soins immédiats du nouveau-né et de la femme après l’accouchement.

Notons que les travaux de l’atelier de restitution ont été ouverts par le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population, Florent Balandamio. Il a expliqué que selon les estimations, le taux de mortalité maternelle est estimé à quatre cent trente-six décès pour cent mille naissances vivantes et le taux de mortalité néonatale à vingt et un décès pour cent naissances. « Ces données contrastent clairement avec le taux d’utilisation des services, à savoir le taux de consultation prénatale à 79% et le taux d’accouchement assisté par un personnel de santé à 92% », a-t-il déclaré.

Il a, en outre, instruit les équipes de districts sanitaires à commencer dans le plus bref délai la mise en œuvre de ces nouvelles recommandations. À la direction générale de la population de réviser les normes et procédures en santé de la production.   

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Florent Balandamio lors de l'ouverture des travaux (Adiac)

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