Faune : trois braconniers condamnés à payer onze millions FCFA à l’Etat

Mercredi 17 Juillet 2013 - 7:45

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Le tribunal d'Ewo a rendu son verdict le 15 juillet, condamnant les trois délinquants à de lourdes peines pécuniaires et à de l'emprisonnement

MM. Mabanza et Ngodouo alias Pepito vont purger chacun cinq années de prison ferme et le troisième coupable, M. Ibenga, écope de deux années.

Les trois délinquants sont également chacun condamnés à payer à l’Etat congolais des amendes de quatre millions FCFA ainsi que des dommages et intérêts de sept millions FCFA.

Il est reproché aux trois individus d’avoir organisé un trafic d'ivoire et fourni des armes aux braconniers. À ces motifs, s’en ajoute un autre, plus grave encore : l'abattage d'un éléphant, une espèce intégralement protégée par la loi. Les activistes et les organisations de protection de la faune et de la flore considèrent cette condamnation comme une « avancée pour la justice congolaise ».

« Les efforts consentis dans le cadre du Projet d’appui à la loi sur la faune sauvage (Palf) ont abouti à un résultat positif. Que ceci interpelle tous ceux qui portent atteinte aux textes et règlements sur la faune », a commenté Naftali Honig, coordonnateur du Palf. « L’éléphant est une espèce très importante pour l’écosystème en Afrique centrale notamment pour les forêts en République du Congo. Ces grands mammifères mangent beaucoup de fruits dans les forêts et distribuent ainsi les graines de nombreuses espèces de plantes. La biodiversité dépend de ces véritables jardiniers de la forêt africaine. »

L’éléphant : un animal à protéger

Au Congo, de nombreux textes réglementent la gestion et la protection de la faune. L’arrêté n° 6075 du 9 avril 2011détermine les espèces animales intégralement et partiellement protégées. L’éléphant est sur la liste des espèces intégralement protégée. Malgré ces gardes-fous, il reste toujours la cible des braconniers à cause de l'ivoire.

« L’éléphant était très peu chassé pour l’alimentation. Aujourd’hui, à travers l’Afrique, on trouve des carcasses d’éléphants en train de pourrir car la chasse cible les défenses pour le commerce illicite » , confirme Naftali Honig.

Outre le dispositif national, le Congo est signataire des conventions internationales protégeant la faune.

Fortuné Ibara