Centrafrique : la Commission d’enquête internationale attendue à Bangui

Mardi 11 Mars 2014 - 14:58

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La Commission internationale d’enquête sur les violations des droits de l’homme en Centrafrique, qui a été établie par le Conseil de sécurité, est attendue ce mardi à Bangui, la capitale, afin de commencer à y collecter des éléments de preuve sur la violation ou non des droits humains dans ce pays

Le 10 février, alors que cette commission se préparait à commencer effectivement son travail, son président a prévenu, lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse, que la diffusion d’un discours de haine et l’effondrement de l’ordre public dans le pays étaient d’éventuels précurseurs de graves violations des droits de l’homme, y compris le génocide. « Nous voulons présenter au Conseil de sécurité un dossier complet afin que des mesures appropriées soient prises », a déclaré Bernard Acho Muna. Il a estimé que l’ampleur de la propagande et l’effondrement de l’ordre public dans ce pays pourraient être les précurseurs de violations graves des droits de l’homme, en particulier le génocide.

« Nous aimerions parler aux réfugiés, à des groupes de musulmans ou des groupes de chrétiens qui ont fui la violence. Ils ont une histoire à raconter et ces histoires pourraient nous conduire à mieux décrire la situation au Conseil de sécurité », a ajouté le président de la commission, précisant que les enquêteurs étaient au courant des informations faisant état de génocide. « Je peux vous dire d’après mon expérience au Rwanda qu’il y a certainement une question de propagande haineuse », a expliqué cet ancien procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). « Je pense qu’il est dans notre mandat de voir comment nous pouvons arrêter toute évolution vers un génocide », a-t-il relevé.

La Commission internationale chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme en Centrafrique, qui comprend Fatimata M’Baye, de la Mauritanie et Jorge Castaneda, du Mexique, doit rendre son rapport préliminaire au Conseil de sécurité dans les six mois.

 

Nestor N'Gampoula