Danse contemporaine : deux créations le 14 mars à l’Institut français du Congo

Mercredi 12 Mars 2014 - 16:15

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Jean-Claude Kodia, chorégraphe et pédagogue en danse contemporaine, proposera Au delà de tes pas se créent des traces, présenté par la compagnie Plante planétaire, puis son solo Corps lié au son d’abstrait

 

La pièce Au delà de tes pas se créent des traces est une création de 2012. Elle nous a révélé le chorégraphe : il parle de la colonisation, de la mondialisation et les cris de larmes des peuples. Jean-Claude Kodia présentera son solo Corps lié au son d’abstrait, un véritable trait d’union entre le corps et le son.

Le chorégraphe pratique la danse depuis plus de vingt ans. Il a commencé à exercer cette passion très jeune. « Ce métier, je ne l’ai pas appris à l’école, c’est une vocation. J’ai toujours expliqué qu’un artiste, on le forme pas, il est comme un génie, il sait d’où il vient, où il va, parce qu’un génie chaque fois qu’il est dans la création ne demande rien, mais il reçoit pour donner. C’est comme ça, un créateur ou un chorégraphe. Je crée mes propres écritures et danses, rien n’est impossible dans la création chorégraphique. Je ne fais pas des copiés-collés, je reste moi-même. C’est ce qui fait que dans l’agenda de l’Institut français du Congo, ils ont écrit “l’un des représentants les plus originaux de la scène brazzavilloise” », explique Jean-Claude Kodia

Il invite les Congolais à venir nombreux suivre et découvrir ce spectacle. « Dans ce spectacle, j’ai touché beaucoup de points importants pour la société. Je parlerai aussi de l’équilibre de la justice, de la collaboration des différents continents. »

Surpris en pleine formation, le chorégraphe a animé pendant trois jours un atelier d’expression corporelle dont la restitution aura lieu le 13 mars à 17 heures à l’Institut français du Congo. Durant ces trois jours, il a enseigné différents aspects, à savoir : comment interpréter son environnement, l’expression du fond par le touché, la danse et les mots, comment interpréter les danses d’un chorégraphe.

Le chorégraphe s’inquiète et demande aux autorités congolaises de regarder avec attention ce secteur culturel. « Les jeunes artistes ne sont pas soutenus et nous risquons de les perdre. Cela va nous couter cher dans les jours à venir. Plusieurs artistes congolais résidant en Amérique et en Europe ne reviennent plus au pays, parce qu’ils manquent de subventions : ils font entrer de l’argent dans ces différents pays et le Congo y perd. Soutenez les talents de ceux qui sont présents au pays : ils ont des idées novatrices », a conclu le chorégraphe.

Jean-Claude Kodia est l’auteur de plusieurs créations, notamment Le silence, L’air patient, Le corps est un espace dans un espace, Tourne au sol, Le contact du corps et de la terre, L’aveugle qui marche dans les ténèbres, L’écriteau d’un saut d’ombre, etc. Il crée en 1997, au Gabon, la compagnie Plante planétaire et rentre au pays en 1998.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

La compagnie Plante Planétaire sur scène (© DR).