7e art : le cinéma nigérian s’invite au CinefAvec le record d’audience qu’enregistre le film nigérian dans la capitale, il n’est pas étonnant que le festival Cinéma au féminin (Cinef) se tourne vers lui pour faire grimper le sien auprès des Kinois. Ce n’est donc pas par hasard, a avoué aux Dépêches de Brazzaville Clarice Muvuba, que la deuxième édition envisage de lui faire de la place au côté des réalisations françaises, sénégalaises et belges également hôtes de l’évènement qui établira ses quartiers à la place de la 7e rue Limete. C’est certain que l’AFCC reste fidèle à sa charte, question de s’assurer à offrir une large tribune aux films des femmes d’ici mais aussi d’ailleurs. La coordonnatrice du festival, qui s’est bien gardée de citer nommément les stars invitées par l’organisation, s’est contentée d’affirmer qu’elles ont été triées sur le volet. « Il s’agit d’actrices très appréciées dont la présence devrait attirer du monde », a-t-elle consenti à nous avouer, quitte à appeler les Kinois à prendre leur mal en patience encore un moment. Ceci explique du reste la délocalisation du village du Cinef de l’Institut français vers le lieu public précité. Néanmoins, la Halle de la Gombe servira de cadre aux deux grands moments de la rencontre prévue du 2 au 6 juin, à savoir l’ouverture et la clôture. Que le Cinef veuille élargir ses horizons aux femmes cinéastes du monde ne l’empêche cependant pas à veiller à son propre grain. C’est dire qu’il met un point d’honneur sur les réalisations locales dans le but de contribuer à promouvoir à sa manière au plein essor du cinéma congolais. Cette fois donc, il est tout de même question d’encourager les productions congolaises avec le lancement d’une compétition à l’issue de laquelle trois prix seront décernés. Jusqu’ici, il s’agira de primer le meilleur film documentaire, le meilleur film de fiction et la meilleure actrice, a dit Clarice Muvuba. Par ailleurs, la présidente de l’AFCC signale que le Cinef 2015 sera aussi un marché du 7e art. Le festival se tiendra de sorte que le public puisse certes découvrir les productions congolaises mais aie également la possibilité de s’offrir les œuvres cinématographiques originales de leurs compatriotes. Une façon de s’impliquer directement à faire avancer le cinéma local.
Nioni Masela Légendes et crédits photo : Cinef 2015 |