Les Dépêches de Brazzaville



Biodiversité : vers l’identification et la réévaluation des zones clefs du pays


Organisé par la Wildlife conservation society (WCS), en partenariat avec le ministère de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, l'atelier a deux objectifs distincts : initier un panel large de parties prenantes sur le concept des zones clefs pour la biodiversité et sur le processus d’identification, de délimitation et de nomination de ces zones sur un territoire ; puis former les experts taxonomiques du pays ainsi que les parties prenantes, notamment celles qui seront intégrées au sein du groupe de coordination nationale à l’application des critères et normes internationaux des zones clefs pour la biodiversité.

Partenaire clé du gouvernement congolais, WCS a signé avec lui des accords de coopération depuis 1991 qui visent à promouvoir la conservation des forêts. A ce titre, WCS travaille à ses côtés et a conduit certaines études qui ont abouti à la création du Parc national Nouabale-Ndoki, en 1993 ; à la création du Parc national de Ntokou-Pikounda, en 2012 ; à la création du Parc national de l’Ogooué-Leketi (cinquième parc de la République du Congo), en 2018 ; et récemment à la création de deux aires marines protégées à Mvassa et Loango ; et l’extension du Parc national de Conkouati-Douli, dans sa partie marine. « Ceci témoigne de la bonne collaboration qui existe entre le gouvernement congolais et WCS dont j’ai la charge de représenter ici », a souligné le directeur général de cette société au Congo, Richard Malonga.

A son tour, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo a fait savoir qu’elle ouvre cet atelier national en prélude à la tenue de la quinzième réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui se tiendra du 7 au 19 décembre prochain à Montréal, au Canada. Ce projet soutenu par le Fonds Bezos pour la terre, au travers des organisations de conservation comme WCS, est implémenté dans trois pays du Bassin du Congo, dont la République du Congo, a-t-elle indiqué. « En effet, grâce à une politique de gestion durable des ressources naturelles, la République du Congo a réussi à conserver non seulement une abondante et riche biodiversité, mais aussi une très importante zone de tourbières tropicales de 55 000 Km², abritant 10% de la biodiversité mondiale et stockant 11 milliards de tonnes de carbone. C’est ainsi que le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, outil financier de la Commission climat du Bassin du Congo, a été mis en place pour financer les projets concourant à la promotion de l’économie verte et bleue dans chacun des pays du Bassin du Congo. Ceci est la preuve de notre engagement en faveur de la conservation de la biodiversité des écosystèmes terrestres, aquatiques, littoraux et marins de notre pays », a déclaré la ministre.

Elle a précisé qu' à l’issue de ce projet, les zones clefs de la biodiversité du Congo seront identifiées ou réévaluées et les résultats de ce travail seront utilisés dans la mise en œuvre de l’objectif 30 x 30, c’est-à-dire 30 % des terres protégées d’ici à 2030 dans le monde. Les prochaines étapes de ce projet, a annoncé Arlette Soudan-Nonault, permettront de réaliser les analyses de données taxonomiques des espèces présentes au Congo qui répondent aux critères d’identification des zones clefs pour la biodiversité ; réaliser des analyses géographiques pour la délimitation de ces zones ; faire une proposition d’identification ou de révision des zones clefs pour la biodiversité identifiées suite à l’analyse des données recueillies.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- La ministre ouvrant l’atelier national / MEDDBC 2 -Les participants posant avec la ministre / MEDDBC