Les Dépêches de Brazzaville



COP26 : un appel inédit des chefs des Eglises catholique, orthodoxe et anglicane


Le pape François, le patriarche orthodoxe Bartholomée et l'archevêque de Canterbury Justin Welby, chef spirituel des anglicans, "exhortent chacun, quelles que soient ses croyances ou vision du monde, à s'efforcer d'écouter le cri de la Terre".

"Nous devons choisir la nature du monde que nous voulons laisser aux générations futures (...). Alors que les dirigeants du monde s'apprêtent à se rencontrer en novembre à Glasgow pour débattre de l'avenir de notre planète, nous prions pour eux et envisageons les choix que nous devons tous faire", écrivent les chefs des trois clergés dans un document conjoint publié par le Saint-Siège.

"C'est la première fois que nous nous sentons obligés de nous saisir ensemble de l'urgence de la protection de l'environnement, de son impact sur la pauvreté persistante, et de l'importance de la coopération mondiale. Ensemble, au nom de nos communautés, nous en appelons au coeur et à l'esprit de tout chrétien, de tout croyant et de toute personne de bonne volonté", poursuivent-ils.

"C'est un moment critique. L'avenir de nos enfants et l'avenir de notre maison commune en dépendent", concluent les dignitaires chrétiens.

La conférence mondiale sur le climat (COP26), à laquelle devrait participer le pape, doit se tenir du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse). Les conférences sur le climat réunissent en général plusieurs dizaines de milliers de personnes, participants, ONG, société civile, entreprises, médias. Or beaucoup de pays, notamment les plus pauvres qui accusent un grand retard dans leurs plans de vaccination, ont exprimé ces derniers temps leurs inquiétudes sur leur capacité à y participer en raison de la pandémie de Covid-19.

Mardi, le Climate Action Network, qui regroupe quelque 1500 ONG dont Greenpeace, WWF, Action Aid, Oxfam ou encore Amnesty international, a réclamé le report du sommet de Glasgow, estimant impossible la tenue d'une réunion juste et inclusive dans les conditions sanitaires actuelles.


Julia Ndeko avec AFP