Élection à la direction générale de l'Unesco: Firmin Édouard Matoko en campagne
Ce parfait polyglotte sillonnait déjà ces pays lorsqu’il supervisait différents programmes au sein des bureaux multi-pays de l’Unesco qu'il dirigeait, coordonnant des missions stratégiques à effectuer à travers le monde. Aujourd’hui fin prêt et se destinant à aller chercher chaque voix, il s’est muté en véritable pèlerin. Son parcours est typiquement celui des élites de la diplomatie d'aujourd'hui. Après l’obtention d’un diplôme d’Études supérieures stratégiques en relations internationales, il se lance dans une carrière au sein de la diplomatie multilatérale, au contact aussi bien des décideurs politiques que des acteurs de terrain. Homme d’expérience, d’action et de vision, Firmin Édouard Matoko possède manifestement les qualités et compétences requises pour ce poste. Il le fait valoir à un moment où l'organisation est confrontée à une nécessité absolue de s'adapter et de se transformer, mettant en avant auprès des électeurs les valeurs universelles et humanistes mises en relief au cœur de son mandat. La teneur de son message consiste également à préserver les biens communs tels que l’éducation, les sciences, l’information, la communication et la culture. Pour ce chapitre, il s’appuiera sur l’affirmation du président Nelson Mandela : « L’éducation est la plus puissante des armes que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». De ce fait, il table sur la nécessité de planifier et de mieux gérer les systèmes éducatifs à l’heure de l’intelligence artificielle pour assurer l’accès à l’éducation du plus grand nombre, et plus particulièrement aux jeunes filles. Firmin Édouard Matoko, 69 ans, est entré en campagne avec une ambition soutenue de finir à la tête de la direction de l'Unseco pour le mandat 2025-2029. Il met en avant son pedigree lui ayant permis de travailler jusqu’à ce jour pour une institution qui privilégie la diversité en s’appuyant sur la connaissance de l’autre, et ce, sans se cantonner à l’Afrique. À l’heure des bouleversements géopolitiques et des transitions diplomatiques mondiales, il compte plutôt positionner tous les pays dans les négociations sur les politiques éducatives globales, la sauvegarde du patrimoine mondial et les enjeux scientifiques du XXIe siècle. En définitive, l’élection de Firmin Édouard Matoko ne serait pas seulement une victoire personnelle ou nationale, mais bien une avancée pour tout le continent africain, et plus encore pour le Sud-global, recherchant plus que jamais à renforcer son influence dans les débats globaux sur l’avenir de l’éducation, de la culture et de la science. Rappelons que l’élection est prévue en novembre, lors de la Conférence générale qui tiendra sa 44e session à Samarkand, en Ouzbékistan. Firmin Édouard Matoko fera face à deux autres candidats, Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz de l’Egypte, et Gabriela Lian Ramos Patino du Mexique. Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Firmin Edouard Matoko |