Élection à la direction générale de l'Unesco: Firmin Édouard Matoko en campagne

Vendredi 2 Mai 2025 - 16:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Candidat pour le poste de directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unseco), l’ancien sous-directeur général de cette institution pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures, Firmin Édouard Matoko, mène une campagne de fond et de proximité.

Dès le lendemain de son audition par le Conseil exécutif, le 9 avril dernier, Firmin Édouard Matoko a consacré son agenda à la rencontre des acteurs engagés à promouvoir les missions de l'Unesco sur le terrain. Courant avril, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du livre et des droits d'auteur, il était présent aux "72H du livre de Conakry". Par la suite et sans tarder, il entamera un marathon planétaire d'Est en Ouest et du Nord au Sud, avec le solide espoir de convaincre une majorité des 58 pays représentés au conseil exécutif de l'agence internationale à propos du bien-fondé de sa candidature.

Ce parfait polyglotte sillonnait déjà ces pays lorsqu’il supervisait différents programmes au sein des bureaux multi-pays de l’Unesco qu'il dirigeait, coordonnant des missions stratégiques à effectuer à travers le monde. Aujourd’hui fin prêt et se destinant à aller chercher chaque voix, il s’est muté en véritable pèlerin.

Son parcours est typiquement celui des élites de la diplomatie d'aujourd'hui. Après l’obtention d’un diplôme d’Études supérieures stratégiques en relations internationales, il se lance dans une carrière au sein de la diplomatie multilatérale, au contact aussi bien des décideurs politiques que des acteurs de terrain.

Homme d’expérience, d’action et de vision, Firmin Édouard Matoko possède manifestement les qualités et compétences requises pour ce poste. Il le fait valoir à un moment où l'organisation est confrontée à une nécessité absolue de s'adapter et de se transformer, mettant en avant auprès des électeurs les valeurs universelles et humanistes mises en relief au cœur de son mandat. La teneur de son message consiste également à préserver les biens communs tels que l’éducation, les sciences, l’information, la communication et la culture. 

Pour ce chapitre, il s’appuiera sur l’affirmation du président Nelson Mandela : « L’éducation est la plus puissante des armes que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». De ce fait, il table sur la nécessité de planifier et de mieux gérer les systèmes éducatifs à l’heure de l’intelligence artificielle pour assurer l’accès à l’éducation du plus grand nombre, et plus particulièrement aux jeunes filles. 

Firmin Édouard Matoko, 69 ans, est entré en campagne avec une ambition soutenue de finir à la tête de la direction de l'Unseco pour le mandat 2025-2029. Il met en avant son pedigree lui ayant permis de travailler jusqu’à ce jour pour une institution qui privilégie la diversité en s’appuyant sur la connaissance de l’autre, et ce, sans se cantonner à l’Afrique.

À l’heure des bouleversements géopolitiques et des transitions diplomatiques mondiales, il compte plutôt positionner tous les pays dans les négociations sur les politiques éducatives globales, la sauvegarde du patrimoine mondial et les enjeux scientifiques du XXIe siècle.

En définitive, l’élection de Firmin Édouard Matoko ne serait pas seulement une victoire personnelle ou nationale, mais bien une avancée pour tout le continent africain, et plus encore pour le Sud-global, recherchant plus que jamais à renforcer son influence dans les débats globaux sur l’avenir de l’éducation, de la culture et de la science.

Rappelons que l’élection est prévue en novembre, lors de la Conférence générale qui tiendra sa 44e session à Samarkand, en Ouzbékistan. Firmin Édouard Matoko fera face à deux autres candidats, Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz de l’Egypte, et Gabriela Lian Ramos Patino du Mexique. 

Extraits de sa profession de foi

« Je m’engage à maintenir au quotidien l’indispensable unité d’esprit et la confiance réciproque qui, entre les organes directeurs et le secrétariat, se doivent condition sine qua non pour réaliser pleinement l’acte constructif. L’histoire nous donne à nouveau rendez-vous. Notre devoir est de réaffirmer, avec plus d’ardeur encore, la vision de nos fondateurs. Car il n’y a pas pires barrières au progrès et à la paix que celles qui divisent les peuples et les nations en raison de leurs différences, de quelque nature qu’elles soient. Ces barrières, l’Unesco a le pouvoir de les briser dans l’esprit des femmes et des hommes de cette planète.

"Je suis convaincu qu’ensemble, nous pouvons rendre notre Organisation encore plus forte, dynamique et inclusive, engagée sans relâche à promouvoir la paix et le développement, en préservant les valeurs universelles qui fondent notre humanisme commun et garantissent un avenir durable et prospère pour les futures générations ».

 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Firmin Edouard Matoko

Notification: 

Non