Les Dépêches de Brazzaville



Fête du 08 mars : les femmes encouragées à s'affirmer dans le travail


Face à des centaines de femmes représentantes de la société civile, des institutions politiques et d’organismes religieux pour échanger sur le thème de « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous », le ministre a pris l'exemple d’une femme pilote qui sait mieux faire son travail et qui rassurait un passager sur les meilleures conditions du vol. Il a ainsi recouru aux anecdotes, récits et citations de l’historien grec Homère ainsi que de Simone de Beauvoir pour indiquer que les femmes devraient dépasser les préjugés.

En effet a dit Florent Ntsiba, « Dès son arrivée au monde, la femme subit l’influence de son entourage. Une imprégnation culturelle qui l’amène à se considérer comme inférieure à l’homme et à adopter les comportements qui découlent de cette transition. La femme est biologiquement femme mais elle devient culturellement femme c’est-à-dire une femme aux stéréotypes souhaités dans une société où le pouvoir est détenu par les hommes.» Le ministre a instruit les femmes à se débarrasser de toutes les angoisses occasionnées par les bouleversements de l’histoire. Allusion aux différents évènements  que le pays a connus. Louant le courage de la femme congolaise, il a ajouté : « Aux heures les plus sombres de notre patrie, la femme congolaise a investi le meilleur d’elle-même. Et, sa force intérieure, loin de tout jugement (…) pour donner à notre pays à jamais, la paix (…) elles deviennent des âmes efficaces que lorsqu’apparaît la nécessité d’aller apporter dans le camp adverse les résultats escomptés. » 

Au Congo, l’égalité des sexes est un principe reconnu par la constitution. Le ministre qui a paraphrasé le président de la République a d’ailleurs reconnu que « La problématique du genre a pris une dimension nationale. La femme congolaise a les mêmes droits que l’homme… » La femme congolaise bénéficie de la gratuité de la césarienne et des traitements anti-palustres. 

L'autre conférencier, le secrétaire général de la préfecture de Brazzaville, Barthélemy Okiémi, a quant à lui, déclaré : « Au Congo, l’apparition d’une moindre discrimination des droits à l’égard de la femme est considéré comme un acte anticonstitutionnel et devra être sanctionné selon les prescriptions. » 


Fortuné Ibara