Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre le financement du terrorisme : la Licoco salue les efforts du gouvernement congolais


La Licoco a félicité le gouvernement congolais, à travers la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref), d’avoir fourni toutes les informations possibles sur les efforts que le pays accomplit dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. « Les informations fournies par la Cenaref, lors de la réunion de face à face qui vient d’avoir lieu à Livingstone, en Zambie, en date du 8 septembre 2022, ont convaincu les experts du Groupe d’action financière (Gafi), et ces derniers ont accordé à la RDC un délai supplémentaire de trois ans (octobre 2022- mai 2025) pour mettre en application un plan d’action convenu entre les parties », a fait savoir la Licoco, dans un communiqué du 3 octobre signé par son secrétaire exécutif, Ernest Mpararo. Elle note, par conséquent, que la RDC serait placée sur la liste des pays sous surveillance renforcée.

La réforme de la loi sur les blanchiments des capitaux et le financement du terrorisme

Cette organisation non gouvernementale qui lutte contre la corruption relève, en effet, qu’une des recommandations importantes de Gafi faite à la RDC est la réforme de la loi sur les blanchiments des capitaux et financement du terrorisme. « La proposition de loi de réforme a été déposée à l’Assemblée nationale et la Licoco espère qu’elle sera votée au courant de cette session parlementaire », a souligné cette organisation. Elle indique qu’une autre recommandation importante de Gafi à la RDC est d’avoir une étude nationale des risques de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme. « En ce qui concerne cette étude, elle est en phase finale et d’ici le mois de décembre, elle sera publiée par la Cenaref », précise la Licoco, qui alertait déjà, en août dernier, sur les menaces que la RDC courait en ne prenant pas des mesures législatives et règlementaires pour se conformer aux exigences du Gafi, dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

La RDC est capable de se conformer aux exigences du Gafi

Faisant référence au plan d’action que le Gafi a envoyé au gouvernement congolais,  la Licoco pense que la RDC peut se conformer aux exigences de cette structure « si les autorités politiques et administratives s’impliquent en faisant appliquer la loi ». Toutefois, fait-elle savoir, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme doit être une affaire de tout Congolais. Cette organisation encourage les citoyens à dénoncer les personnes qui sont impliquées dans des activités illicites. « Les personnes qui sont impliquées dans des actes de corruption, la fraude fiscale et douanière, les détournements des fonds publics, le trafic d’influence, la vente d’armes ou d’espèces protégées, les actes terroristes et leur financement, doivent être dénoncées », a souligné la Licoco. Elle s’engage à suivre la mise en application de ce plan d’action pour le respect des engagements pris par le gouvernement auprès du Gafi.

La Licoco indique, par ailleurs, que lorsqu’un pays est mis sous surveillance renforcée, cela veut dire qu’il doit prendre rapidement par écrit un engagement de haut niveau, sous surveillance du Gafi, à résoudre les défaillances identifiées dans le rapport d’évaluation mutuelle. Plusieurs pays du monde, renseigne-t-elle s’appuyant sur l’apport d’un expert de la Cenaref, sont présentement identifiés dans la liste des Etats sous surveillance renforcée aux termes de l’évaluation mutuelle et cela ne constitue pas une sanction mais une contrainte à remédier les lacunes identifiées.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

1- Le logo de la Licoco/DR 2- Le secrétaire exécutif de la Licoco, Ernest Mpararo /DR