Majorité présidentielle : le Pr Tshibangu Kalala aux arrêts
Cet argent a-t-il été décaissé ? Et si oui, pourquoi refuser d'acquiescer à la requête du professeur qui visiblement se retrouve dans son droit le plus légitime ? Ainsi s’interroge-t-on dans l’opinion. Certains esprits voient dans cet emprisonnement une des conséquences des dernières interventions médiatiques du concerné. Il s’est, en effet, particulièrement montré très critique contre l’arrêt de la Cour constitutionnelle enjoignant le gouvernement de nommer des commissaires spéciaux dans les vingt et une nouvelles provinces issues du découpage territorial. À l’en croire, l’argument financier brandi par le gouvernement pour justifier une telle option du reste anticonstitutionnelle ne tiendrait pas la route. Dans une approche pédagogique, cet universitaire a considéré l’arrêt de la Haute cour comme une violation du « principe dispositif » qui veut qu’une cour ne se prononce que sur la matière pour laquelle elle est saisie. Or, dans le cas d’espèce, a-t-il fait remarquer, le gouvernement n’avait rien demandé et n’était pas partie à la requête de la Céni demandant à la Cour constitutionnelle de donner son avis sur l’organisation, dans les délais, des élections provinciales prévues pour octobre 2015. Et le Pr Tshibangu Kalala d’indiquer que la Haute cour est allée au-delà de ses prérogatives en s’arrogeant le rôle de régulateur du fonctionnement des pouvoirs publics pour avoir proposé au gouvernement de prendre des « mesures conservatoires » en rapport avec la gestion de nouvelles provinces, ce qui n’est prévu par aucun texte juridique congolais. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le Pr Tshibangu Kalala |