2021 et consorts

La campagne en vue de l'élection présidentielle de 2021 n'a officiellement pas commencé. Cependant, l'ambiance qui prévaut actuellement au Congo est toute préélectorale, car même si les organismes chargés de la mise en œuvre de ce processus n'ont encore rien annoncé, les faits et gestes des acteurs politiques, les batailles de positionnement qui se développent sur les réseaux sociaux révèlent combien le sujet est d'actualité.

Alors, en effet, que de vraies fausses "Unes" des titres de presse montées de toutes pièces laissent transparaître le choix de l'intox comme mode de communication des adeptes de ces méthodes et en même temps les difficultés que ces derniers éprouvent à  se défendre au grand jour, les états-majors politiques, eux, étalent leurs grandes divergences. 

Pour dire que les semaines et les mois à venir réservent bien des surprises. Et ce ne sont pas les publications quotidiennes sur Internet des délibérations normalement confidentielles de réunions des formations politiques de la majorité ou encore les sorties médiatiques au ton parfois musclé des groupements d'opposition qui apaiseront ce climat à quelque dix-huit mois du renouvellement du quinquennat du président de la République. 

Le comble est que toutes ces agitations finissent par détourner la campagne électorale prochaine de son objectif principal qui est d'amener les futurs candidats à la fonction suprême à débattre non pas des préférences régionales, tribales ou ethniques de chacun d'eux, mais des projets de société qu'ils soumettront à leurs compatriotes.

Très souvent, quand ceux qui ambitionnent d'incarner le destin de la nation se laissent happer par la haine de l'autre, le bénéfice qu'en tire le pays est à somme nulle. Gageons que 2021 ne soit pas pour le Congo une année de cauchemar.