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Bouc émissaire

Jeudi 23 Juin 2016 - 14:45

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Jean-Pierre Bemba  ayant été condamné cette semaine par la Cour pénale internationale à dix-huit ans de prison, le verdict qui le frappe appelle, nous semble-t-il, les quelques remarques suivantes :

  1. L’ancien vice-président de la RDC a été condamné en vertu d’un principe pour le moins exorbitant qui est celui « de la responsabilité du commandant ».  Or, tout le monde sait que les crimes commis par ses hommes en Centrafrique étaient placés sous un autre commandement que le sien. Il y a donc, dans la rhétorique de la CPI une confusion discutable et regrettable entre les notions de « culpabilité » et de « responsabilité ».

 

  2. Le crime reproché à Jean-Pierre Bemba est de n’avoir pas pris « toutes les mesures nécessaires et raisonnables » pour empêcher les atrocités perpétrées dans un autre pays que le sien. Il est clairement brandi par la Cour non pour asseoir un jugement équitable sur des bases juridiques solides, mais pour faire un exemple. Il porte ainsi atteinte à l’un des principes les plus élémentaires du droit.

 

  3. Il est clair que dans cette triste affaire la CPI poursuit, sans dévier d’un pouce, sur la voie dangereuse dans laquelle elle s’est engagée depuis sa création. En ne s’en prenant qu’à des dirigeants africains et en fermant les yeux sur les atrocités qui se déroulent partout ailleurs dans le monde, elle projette de la justice internationale une image détestable qui dessert la noble cause pour laquelle elle avait été créée.

 

Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, dans le moment même où elle rend des jugements infondés la Cour se garde bien de demander des comptes sur ce qui s’est passé, hier, dans la sinistre prison d’Abou Ghraib en Irak ou sur ce qui se passe toujours dans les geôles de Guantanamo. Pourquoi donc ne cite-t-elle pas à comparaître l’ancien président George W. Busch ou l’actuel président Barack Obama ? Est-ce parce qu’elle n’ose pas s’en prendre aux dirigeants des grandes puissances lorsque celles-ci commettent des crimes hors de leur territoire ?

Reconnaissons-le avec tristesse : la CPI est de moins en moins crédible !

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