Du calme !

Que la réduction brutale des ressources financières de l’Etat due à l’effondrement temporaire des cours du pétrole sur les marchés mondiaux provoque un profond malaise au sein de la société congolaise n’a rien de surprenant, ni d’ailleurs d’inquiétant. Ceci pour la simple raison que l’on s’achemine vers une stabilisation durable de ces mêmes cours à un niveau raisonnable et que, par conséquent, la trésorerie de l’Etat devrait s’améliorer sensiblement dans les mois à venir.
Ceci étant dit il importe au plus haut point de rassurer le peuple congolais qui se pose de plus en plus de questions auxquelles personne, ou presque, ne répond réellement. Car le redressement attendu des finances publiques ne produira des effets positifs que si l’opinion publique a le sentiment, voire même la conviction, que des difficultés présentes peuvent naître à court terme de grands progrès en dépit des apparences.

La Conférence sur la création du Fonds bleu qui se tiendra dans un peu plus de deux semaines à Oyo et qui réunira les douze pays du Bassin du Congo le prouvera à la face du monde : l’Afrique centrale, au sein de laquelle le Congo occupe une place éminente, va effectuer dans le très proche avenir un bond en avant spectaculaire grâce à la mise en exploitation raisonnable et raisonnée de ses immenses ressources naturelles. Et chacun de nous, à la place qui est la sienne dans la société, en tirera un bénéfice personnel qui lui permettra très vite de vivre mieux, de vivre bien.

Dans un pareil contexte les pouvoirs publics, du haut en bas de l’échelle administrative, devraient se fixer comme objectif d’expliquer aux citoyens pourquoi la crise présente n’aura qu’un temps, pourquoi l’économie du pays repartira de l’avant dans les prochains mois, pourquoi des difficultés actuelles naîtront de grands progrès, pourquoi donc le calme, la paix sociale doivent à tout prix être préservés. Jamais autant qu’aujourd’hui la pédagogie n’a été aussi importante si l’on veut éviter que le malaise social génère des tensions destructrices.

Nous n’avons évidemment pas de conseils à donner aux autorités congolaises mais il nous parait évident que ce travail devrait être amplifié sans délai.