Opinion
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FrustrationsMardi 9 Juin 2015 - 13:15 Alors que s’est achevée la pré-concertation initiée par le président de la République avec les partis et la société civile, le débat se poursuit et en quelque sorte s’amplifie au sein de la classe politique congolaise. Avec, d’un côté, ceux qui y ont pris une part active et qui ont su, à cette occasion, se placer sur le devant de la scène même s’ils n’étaient pas d’accord sur le principe du changement de Constitution ; et, de l’autre, ceux qui ont refusé de parler avec le chef de l’État en partant du principe que l’Acte fondamental qui régit notre République ne doit en aucun cas être changé, ni même modifié. Tandis que les premiers se félicitent à juste titre d’avoir pu dialoguer avec la plus haute autorité de l’Etat et, sans le dire bien sûr, de s’être mis du même coup en avant dans la première étape du processus, les seconds se demandent s’ils ont eu raison de ne pas se rendre à l’invitation qui leur était faite et s’ils ne se sont pas exclus d’un débat qui s’amplifiera inéluctablement dans les mois à venir, débouchant sur une consultation populaire dont ils risquent de sortir eux-mêmes laminés. Pour dire les choses crûment, les frustrations s’amplifient au sein des formations politiques qui ont rejeté l’invitation lancée par le chef de l’État alors même que leurs dirigeants ne cessaient de réclamer une concertation nationale, un dialogue dit « inclusif » qui permettrait de poser les cartes sur la table et de débattre librement de la gouvernance publique. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter ce qui se dit à plus ou moins haute voix dans les partis politiques où les divisions nées de ce refus ne cessent de s’amplifier. Loin d’être isolés, ceux qui ont eu le courage, pour ne pas dire l’honnêteté de participer à la pré-concertation nationale ne sont pas loin d’être perçus comme les précurseurs d’un changement au sein même de leur parti. La politique étant ce qu’elle est, c’est-à-dire imprévisible par définition, gardons-nous d’anticiper les évènements à venir. Disons simplement que le proche avenir pourrait bien nous réserver quelques surprises et que de sévères secousses risquent de se produire au sein même de l’une ou l’autre des formations politiques qui ont, comme on dit, pignon sur rue.
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