Musicalité

Quelle qu’en soit la crise ou les maux qui affectent parfois le vécu de mélancolie, la musique est le moyen d’expression le plus approprié pour chasser les peurs, les craintes, les incertitudes économiques, financières et sociales, la violence des mots et la violence physique. Les artistes musiciens nous l’enseignent davantage en cette période de torpeur  asservie par une pandémie qui guette encore, mais adoucie par de spectacles dans quelques lieux fortuits autorisés et de nouveaux albums aux thématiques variées.

A l’orée de cette saison sèche, l’agenda se décrispe. Difficile de le décrypter ici de manière exhaustive. Ce qui est évident, qu’il s’agisse du prochain festival Mboté Bob rangé aux ateliers Sham à Brazzaville, dans quelques jours, ou sur les mini-podiums des rendez-vous concoctés sereinement, tenant compte de la crise sanitaire, le délice est remarquable. Grands et jeunes artistes se disputent l’apothéose, en toute musicalité.

Côté albums, c’est le grand retour dans les bacs pour certains. Cegra Karl offre l'«Ecole d’Amour », extrait de son prochain album « Next Level ». Le grand Sam Mangwana fait un come-back avec  « Lubamba », qui signifie Liane en kikongo, le nouvel album sorti sous le label de Grounded Music. Un autre son de cloche de ce début mai est le featuring entre Magic System et Fally Ipupa au titre aguichant de Molo Molo. On s’en réjouit. Non sans une certaine déception toutefois : un contenu sans pudeur quelquefois... Pourvu que la musique, la bonne, adoucisse les mœurs.