Poubelles!

Au nombre des défis que les autorités municipales, à Brazzaville, sont tenues de relever dans le cadre de l'assainissement figure en bonne place le traitement des ordures ménagères. Elles inondent les places publiques et contribuent, avec d’autres souillures émanant de l’activité quotidienne de ses habitants, à la pollution de l'environnement.

Après des expériences infructueuses- la dernière en date étant celle de Pro-Brazza-, la nouvelle société qui tente d’épurer la capitale congolaise de ses décharges publiques, Averda se bat tant bien que mal. Ses bacs disposés le long des artères, ses véhicules ainsi que le nombre important de tâcherons toujours à l’œuvre témoignent sans conteste de la qualité des investissements consentis pour sa mise sur pied.

A plusieurs reprises cependant, Averda a donné l'impression de s'essouffler laissant ses cuves déborder. A maintes reprises aussi, sans le dire ouvertement, certaines voix parmi les équipes trouvées sur le terrain ont souvent expliqué ses dysfonctionnements par quelques retards de salaire et aussi les difficultés en rapport avec le renforcement de son parc automobile en partie vieillissant.

Aujourd'hui, Averda est quasiment sur le qui-vive. Comme le montre la file de ses nombreux poids lourds chargés de détritus arraisonnés au poste de péage de Lifoula, sur la route nationale numéro 2. Elle est en conflit larvé avec sa consœur, La Congolaise des routes qui lui répète à peu près ceci : « Tu payes pas, tu passes pas".

Vite, que les deux sociétés trouvent un compromis pour décharger Brazzaville de ses poubelles putrides.