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Quand la nouvelle pêche désenchante les pêcheurs traditionnels !

Samedi 18 Avril 2015 - 16:30

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Le problème qui est posé ici est celui de l’encadrement et de la formation des pêcheurs qui continuent de pratiquer la pêche de façon artisanale dans nos villages et sous-préfectures. Tenez ! Le paysan pêcheur qui se trouve par exemple à Ntokou, qui fort longtemps est habitué à capturer son poisson par des méthodes traditionnelles de pêche, peut être déconnecté de son art s’il n’a pas reçu de formation sur les nouvelles pratiques et techniques de capture de poisson. Aujourd’hui, il est difficile de capturer une quantité suffisante de poissons à travers l’usage strict des anciennes méthodes.

Cette situation que vit le pêcheur traditionnel de Ntokou pourrait se généraliser à d’autres paysans-pêcheurs vivant dans d’autres localités et n’ayant pas subi une formation sur les nouvelles techniques de pêche. Tenez ! Si hier il était facile dans des villages pour des pêcheurs traditionnels de se retirer avec leurs petites familles pour trois mois dans un campement afin de fumer et collecter traditionnellement certaines espèces halieutiques pour faire face aux besoins sociaux, aujourd’hui la chose a totalement changé car lesdits campements tendent à se vider progressivement à cause du manque de rentabilité. Le pêcheur traditionnel est en situation de désolation aujourd’hui, car la pratique de la pêche a évolué avec le temps.

Les différentes variantes de nasses, de filets et d’hameçons, de pièges, de claies, de sennes, de lignes et d' armes de choc, instruments de pêche qui s’utilisaient par la plupart de nos pêcheurs traditionnels dans des eaux continentales des deux grands bassins continentaux que sont le Fleuve Congo et le Kouilou-Niari avec leurs affluents, des rivières, lacs et étangs, ces instruments lorsqu’ils ne sont pas revus pour les arrimer avec la nouvelle donne de la pêche sur le plan technique, sont en perte de leurs fonctions. Aujourd’hui, en un seul jour, le pêcheur à instruments modernes peut capturer la quantité de poissons qu’un pêcheur traditionnel mettait trois mois voire cinq mois au campement pour en avoir.

Oui, l’aquaculture qui s’occupe de la domestication et de la commercialisation des produits halieutiques se voit comme une étape complémentaire de la pêche proprement dite qui consisterait à « arracher » des eaux naturelles toutes les espèces de poissons. D’où la question de l’encadrement et de la formation des pêcheurs traditionnels, de leur organisation en groupement  pour  qu’ils ne soient pas inoffensifs avec l’introduction de l’instrument moderne dans la pêche continentale. Des supports instrumentaux de pêche comme les navires à fond plat et pirogues motorisées, des filets magnétisés, des thermodynamiques et d’autres engins et poudres appropriés de pêche sont là quelques éléments très aiguisés en matière de pêche.  Car ils agissent plus vite qu’une nasse dormante qui peut capturer du poisson qu’après des jours ou des semaines.

Bétou, Mossaka, Divenié, Nkayi, Makoua, Makabana et Makotipoko, pour ne citer que ces localités, sont des contrées où l’on peut encore rencontrer des paysans-pêcheurs méconnaissant de nouvelles techniques de capture de pêche. D’où l’appel aux autorités en charge des questions de pêche à tous les niveaux pour la mise à jour de la politique d’encadrement du pêcheur traditionnel et de la vulgarisation des nouveaux moyens et nouvelles techniques de pêche.

Disons-le clairement, la pêche d’hier continentale, pratiquée sur tout le territoire national à des échelles très variées, n’est pas celle d’aujourd’hui. Car il faut plus de connaissances et d’instruments appropriés pour plus de poissons en un si laps de temps.

 

Faustin Akono

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