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Quand l’irrationnel est un danger social !

Samedi 4 Juillet 2015 - 14:45

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Ce billet d’humeur se veut une dénonciation de cette honteuse survivance villageoise qui refait timidement surface dans nos centres urbains. Cette survivance n’est autre que la « tradi-voyance », communément appelée le « bounganga », c’est-à-dire l’art astucieux qu’ont certaines gens de profiter de la naïveté des autres se disant capables de prédire l’avenir, de lever des obstacles érigés sur le chemin de la vie des  gens. Ce sont de vrais menteurs et des manipulateurs !

Commençons par mettre à nu leur mode opératoire. Lorsque celui qui vient les consulter arrive, il est vite reçu par un pseudo-protocole berçant dont le rôle est de préparer le terrain. Il lui remet une feuille sur laquelle il inscrit son nom et énumère tous ses problèmes et difficultés de l’heure. Puis la personne est conduite chez le tradi-voyant qui se met à lui présenter des tableaux « bizarres » sur fond d’élucubrations interminables.

Arrive l’étape de la présentation des solutions et remèdes « mensongers ». Et lorsque celui qui vient consulter accepte ces solutions, on lui brandit une taxation. Des sommes d’argent remises au tradi-voyant pour, semble-t-il, amorcer l’arrêt des difficultés. Quelle escroquerie !

Venons en aux commentaires. Disons-le sans hésitation, ce sont de grands menteurs, trompeurs et illusionnistes. Oui à la veille des examens d’État, des tests ou des concours, certains parents, au lieu de pousser leurs enfants à une révision conséquente des leçons, se laissent distraire et duper par ces « dormeurs des esprits » qui exigent des rituels spécifiques moyennant de l’argent pour la réussite à tel examen ou à tel concours. Ces « tradi-voyants » qui naissent ici et là, et à la recherche de la fortune sur le dos de ceux-là qui ont de sérieux problèmes, s’auto-proclament « désenvoûteurs », à même de voir et d’anéantir les forces du mal.

Et lorsque dans la famille, deux ou trois membres ont fait des mauvais cauchemars, ces « désenvoûteurs » sont généralement les bienvenus. Car, à l’aide de leurs enseignes qui vantent leurs mérites ou à travers leurs « propagandistes » qui sillonnent des rues et certaines places publiques avec des dépliants et cartes de visites, ces illusionnistes reçoivent chaque jour des gens pour des solutions à leurs problèmes. Ces gens-là voient le diable, le sorcier et le mauvais sort partout, même si une personne fait des délires qui seraient liés à un palu-cérébral non traité, ou un cauchemar qui serait lié à un psychodrame vécu le jour. Ce qui provoque des querelles inutiles dans des familles. En tout cas, on peut s’interroger sur leur pouvoir de prédire les évènements ou l’avenir des autres. C’est une vraie irrationalité.

Et si l’on n’arrête pas avec ces agissements, la liste des clients potentiels pourrait s’allonger lorsqu’on sait que par essence l’être humain aspire toujours au bonheur et au bien-être. Qui sont en réalité les victimes de ces « marchands d’illusions » ? On peut citer, entre autres, des personnes à la recherche de leur premier emploi, celles qui échouent dans leurs initiatives, celles qui craignent les échecs, celles qui se croient « envoûtées », celles qui ont peur des compressions, bref, des personnes moins sûres d’elles-mêmes.

Ceci étant la science vraie dans toute sa diversité offre aujourd’hui à l’homme la possibilité de ne plus croire à ces « mensonges habiles » qui relèvent d’un autre âge. Autrement, gare à l’irrationalité, car elle est un danger pour soi-même et pour la société tout entière.

Faustin Akono

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