Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Oyo encore ...Mercredi 8 Mars 2017 - 13:58 C'est donc aujourd'hui que débute à Oyo la Conférence sur le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo qui devrait aboutir, demain, à la naissance officielle de cette institution. Et, cela va de soi, tous les regards sont tournés vers cette belle cité, située sur la rive nord de la rivière Alima à un peu moins de cinq cents kilomètres de Brazzaville, où sera franchie une étape décisive sur la voie de l'émergence de l'Afrique centrale. Quitte à nous répéter une fois de plus, disons que l'enjeu de cette réunion interministérielle est à tous égards considérable. Il l'est, tout d'abord, par l'importance que revêt pour les quelques deux cent cinquante millions d'êtres humains vivant dans cette partie du monde la mise en valeur raisonnée et raisonnable des cours d'eau, des terres, des forêts qui les entourent. Il l'est, ensuite, par le puissant message qu'il envoie à la planète entière dans une époque où la surexploitation des ressources naturelles et les retombées de la surindustrialisation menacent l'espèce humaine toute entière. Qu'une institution de la dimension du Fonds Bleu soit créée chez nous, au cœur du deuxième plus vaste bassin fluvial du monde, apporte de façon éclatante la preuve que notre peuple a pleinement conscience de sa responsabilité et de la responsabilité des nations qui l'entourent dans la bataille vitale qui se joue en ce début de troisième millénaire. Et si, comme tout l'indique aujourd'hui, le Mémorandum sur le Fonds Bleu préparé par les experts est signé demain par les représentants des douze pays du Bassin du Congo, Oyo prendra place dans la liste mondiale des quelques lieux où l'humanité a su se concerter pour combattre ses mauvais instincts. Aux très nombreux observateurs, diplomates et journalistes, qui sont sur place en ce moment d'exception, nous ne saurions trop conseiller de profiter de leur présence parmi nous pour regarder avec attention la nature intacte qui les entourent. Ils prendront alors la juste mesure de la page qui se tournera dans les heures à venir lorsque sera signé le Mémorandum d'Oyo. Revenus dans leur pays ils pourront témoigner que ce document reflète une réalité bien réelle et traduit la volonté d'une communauté de peuples qui entend commander son propre destin. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |