Participation

Démontrer à la face du monde que la démocratie congolaise est vivante, bien vivante contrairement à ce que s’efforce de laisser croire la frange radicale de l’opposition : tel est le véritable enjeu des élections locales qui se dérouleront chez nous le 28 septembre.  Si, en effet, les électeurs congolais se déplacent en masse ce jour-là pour aller voter la preuve sera apportée, de façon indiscutable, que nous sommes conscients du rôle irremplaçable que nous jouons, nous citoyens, dans la gouvernance publique de notre pays et nul ne pourra plus contester l’essence démocratique du  régime politique qui est le nôtre depuis douze ans.

Alors que se précise de jour en jour l’ouverture d’un  débat fondamental sur l’adaptation de nos institutions aux réalités de ce temps, mais aussi aux traditions héritées de notre passé, il est essentiel que l’opinion publique manifeste l’intérêt, l’attention, qu’elle porte à tout ce qui concerne la gouvernance publique. Et cela, bien sûr, commence au premier niveau de cette gouvernance qui est celui de la gestion locale, placée par définition au plus près des citoyens.

Si les partis de la majorité et de l’opposition sont sages, lucides, ils doivent donc se lancer dès maintenant dans la campagne pour les élections locales afin de mobiliser les électeurs en leur faveur. C’est ainsi, et pas autrement, qu’ils parviendront à se faire entendre d’un corps électoral qui commence à douter de leur existence faute de les voir se déployer sur le terrain comme le veut la logique démocratique. Compréhensible jusqu’à présent puisque la date précise de l’échéance n’était pas connue, leur atonie ne l’est plus aujourd’hui.

Au-delà des élections locales, ce qui va se jouer dans les semaines à venir n’est pas autre chose que l’existence réelle des  formations politiques qui prétendent parler au nom du peuple congolais. Qu’elles soient favorables au pouvoir en place, ou qu’elles lui soient fermement opposées toutes vont devoir prouver qu’elles sont représentatives. Une démonstration qui dépassera de très loin le seul enjeu des élections locales puisque, très vite après, d’autres scrutins suivront dont l’importance nationale sera infiniment plus grande. Le temps est désormais compté pour tous.