D'autres batailles

Alors qu'approche l'échéance, finalement retardée de plusieurs jours (*), relative à la divulgation par le Parti congolais du travail (PCT) de la liste de ses candidats investis pour les prochaines élections législatives, la tension monte significativement entre les députés en poste pendant encore quelques mois, sans doute pour la plupart candidats à un nouveau mandat, et les postulants putatifs.

On entend dire, dans les milieux informés de la principale formation politique de la majorité présidentielle, que ceux qui ambitionnent de se présenter, avec ou sans le consentement du PCT, seraient aussi nombreux que leurs collègues bénéficiant potentiellement de sa confiance. La démarche adoptée par ces « solitaires », qui entrent en campagne avant l’heure en signant ou en encourageant des pétitions distillées sur les réseaux sociaux, met les responsables de leur parti dans l’embarras.

Déjà, ces derniers ont dû, comme on l’imagine, se démener pour arbitrer le millier de candidatures reçues, la fronde observée chez les militants appelés à se ranger à la discipline du mouvement mais qui se rebiffent devient préoccupante pour celui-ci. Porte-étendard de la majorité, le PCT a de ce point de vue la responsabilité de ménager ses alliés car il lui faut les rassurer afin de consolider et élargir sa base électorale.

Devant autant d’objectifs à atteindre, au nombre desquels la conservation de sa position dominante, une organisation si présente dans l’arène politique nationale ne peut pas que gérer la routine. C'est bien dans le genre d’épreuves qu'il affronte aujourd’hui, à savoir trancher entre plusieurs courants qui le traversent dans la perspective des futurs scrutins, que le PCT saura tirer son épingle du jeu. 

*La réunion du comité d’investiture, prévue du 24 au 26 février, a été renvoyée à une date ultérieure.