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Les fruits du Congo

Mercredi 17 Octobre 2018 - 10:32

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C’était il y a bien longtemps. Dans les années 1990, une plage publicitaire au casting plutôt bien pensé passait en boucle sur le petit écran de Télé-Congo, montrant une jeune enfant en train de célébrer les produits agricoles sortis des terres du pays. On voyait défiler ananas, bananes, avocats, etc., et l’enfant répétait : « Les fruits du Congo ! Oh qu’ils sont bons, qu’ils sont doux, les fruits du Congo ! ». On appréciait à juste titre mais presque dans une sorte de léthargie. On ne savait pas, en effet, si ces fruits pouvaient suffire à nourrir les Congolais sur un long terme ; on ne savait pas aussi dans quelle partie du pays ils étaient cultivés. Puis on était vite passé à autre chose.

C’était il y a si longtemps. Dans les années 1970, reconnaissant que le développement de l’agriculture offrirait des emplois, permettrait au pays de mieux nourrir sa population, diversifier son économie et consolider son indépendance, les autorités lancèrent le mot d’ordre d’agriculture priorité des priorités. A cette époque, la ferveur révolutionnaire aidant, les slogans avaient un côté mobilisateur bon marché. Les masses populaires s’en réjouissaient autant que les autorités elles-mêmes. Il y a eu des initiatives audacieuses allant des champs du parti à l’organisation de comices agricoles et de salons de l’agriculture. Puis la même léthargie est passée par là, les gaspillages aussi.

De toutes ces expériences anciennes, jusqu’aux plus récentes dédiées à « l’agriculture priorité des priorités », dans lesquelles, volontariste, le pays tout seul ou avec l’aide de ses partenaires au développement a injecté des milliards et des milliards de francs CFA, l’enseignement à tirer reste le même : on n’a pas beaucoup progressé dans ce domaine. La preuve, le Congo importe pour quelque 130 milliards FCFA l’an l’essentiel de ce qu’il consomme.

Le constat que les experts de la chose agricole manient lorsqu’ils parlent du Congo est-il aussi édifiant :  le secteur ne mobilise pas en nombre des hommes et des femmes qui caressent l’ambition de devenir des grands patrons ou patronnes de l’exploitation et de la commercialisation des produits agricoles. Or, sans une telle volonté, il sera difficile pour le pays de dépasser les 30% qui constituent le seuil de couverture des besoins nutritionnels par la production nationale. La célébration, hier, de la journée mondiale de l’alimentation, remet ce débat en lumière dans le cas du Congo.

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