Puis on attend

Oui, après les compétitions électorales du mois de juillet marquées par le renouvellement des mandats des députés et conseillers locaux, les regards se tournent désormais vers l’exécutif. Dans la logique des choses, estime-t-on à Brazzaville, même s’ils ont conforté la majorité présidentielle dans sa position, les résultats des deux scrutins devraient par voie de conséquence donner lieu à la divulgation d’une nouvelle copie de l’équipe gouvernementale.

En attendant, comme le font dire deux lettres du cabinet du Premier ministre rendues publiques dans la capitale peu avant la célébration de la fête de l’indépendance, le 15 août, son équipe prend quelques jours de congés en deux vagues jusqu’au 18 septembre. A Brazzaville, un fort penchant à la rumeur est solidement ancré. Si bien qu’aussitôt le processus électoral bouclé, l’on dissertait abondamment sur la remise par le chef du gouvernement de sa démission au président de la République. Ce tapage ne s’est pas vérifié.

Ayant lui-même pris ses vacances, il est possible que rien ne bougera vraiment sur ce plan avant que le président de la République ne regagne le pays. Et les animateurs des réseaux sociaux prendront la main comme ils le font déjà avec délectation en diffusant et rediffusant des listes sur lesquelles figurent les noms et prénoms d’hommes et de femmes potentiellement nommés au gouvernement. Ces listes sont tellement nombreuses et contradictoires qu’elles peuvent ajouter à l’ampleur de certaines supputations.

Ceci dit, donner telle personne partante, telle autre entrante dans le moment présent sans en avoir le mandat est une bonne façon de se défouler. Le pouvoir discrétionnaire dans le cas d’espèce appartenant au président de la République seul suivant les procédures habituelles, il importe de rappeler à ceux et celles qui ambitionnent de jouer les remplaçants et remplaçantes de ne pas oublier que la Fonction publique est une charge au profit de l’intérêt général.

Ainsi, nommé ou remercié n’a de sens véritable que si l’on a le sentiment d’œuvrer à ce résultat dans une perspective de dignité. Le temps de la charge ministérielle devrait apprendre à davantage respecter l’exercice.