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Au goût du jour

Lundi 25 Octobre 2021 - 19:31

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Après avoir longtemps observé la nature, Aristote, célèbre philosophe antique, était arrivé à la conclusion selon laquelle dans l’évolution du monde, « tout est changement ». Cependant, certains changements mêmes les plus souhaités charrient quelques fois leur lot de mélancolies. En effet, avant la Conférence nationale souveraine, sur la route vers l’autosuffisance alimentaire, les jeunes élèves congolais avaient pratiqué l’agriculture, aussi bien à l’école primaire qu’au collège. Le mot d’ordre était « Une école un champ », lancé en 1983.

A cette époque, quelques écoles de l’hinterland étaient même parvenues à autofinancer certains de leurs besoins, grâce aux recettes de la vente de leurs semences. Jusqu’au début de la décennie 1990, cette pratique tendait à prendre corps dans les écoles et même dans les villages, puisqu’il avait été instauré également des commis agricoles, ces rendez-vous émulatifs qui commençaient dans les régions pour se clôturer à Brazzaville. Bien que le Congo était encore loin d’atteindre son autosuffisance alimentaire, l’intérêt que l’on accordait à la pratique agricole et aux produits qu’exposaient les paysans était des signes encourageants.

Les plaintes fondées et récurrentes relevaient, entre autres, de la non-mécanisation de l’agriculture et de l’enclavement de l’arrière-pays, lequel constituait indubitablement le frein au développement de l’agriculture car les producteurs avaient du mal à rejoindre les centres de consommation, à commencer par les chefs-lieux des départements jusqu’à la capitale Brazzaville.

C’est à cette même époque que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dénonçait d’ailleurs des « experts agricoles » qui préféraient les bureaux cossus de la ville au détriment des champs ou jardins agricoles auprès des producteurs qui avaient pourtant besoin de leur expertise en la matière. Puis, peut-être au nom de la démocratie, tout a changé du jour au lendemain, après la conférence nationale. L’objectif que poursuivait le concept autosuffisance alimentaire, objet de toutes les critiques, a été abandonné. Évidemment, le pays s’est replongé dans des importations des produits alimentaires à coût de milliards.

Comme dans un sursaut patriotique, les gouvernants ont de nouveau mis l’agriculture au centre des actions de développement. En ces temps où la communauté internationale parle de développement durable et la nation vise la diversification de son économie, l’objectif de rendre le pays autosuffisant en matière de produits alimentaires est ramené au goût du jour sans tambours.

Pour atteindre cet objectif, il importe, à la fois, de donner effectivement à l’agriculture la place qu’elle mérite, tant ce secteur, porteur d’emplois, contribuera à la lutte contre la pauvreté. Les engagements publics sur la modernisation de ce secteur s’inscrivent ainsi dans la droite ligne de cette ambition. De même, il importe aussi de ramener au goût du jour le principe d’« Une école un champ ». Le récent lancement de la construction du « Campus Terre d’École » tire probablement sa source dans ce programme éducatif initié naguère par le président Denis Sassou N’Guesso dans la décennie 1980 : « Une école Un champ ».

En effet, Terre d'École ambitionne d’amener les élèves à la pratique de l’agriculture ; à la bonne gestion de la terre et à leur permettre ainsi de s’arrimer aux nouveaux concepts qui mettent en valeur l’environnement. Reste aux pouvoirs publics de généraliser cette politique, pour que le fait de cultiver la terre n’apparaisse plus dans l’imaginaire de nos enfants comme un métier impropre.

Valentin Oko

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