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Candidature à élection n’est pas affaire de région

Lundi 23 Juin 2014 - 1:00

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Le Congo va bientôt connaître une vraie consultation populaire, avec de nombreuses listes de formations politiques portant en tête le nom d’une ancienne ou d’une nouvelle personnalité émanant de tel ou tel département. Or, tout pays étant composé de départements ou de provinces et l’ordre des choses voulant que l’on naisse quelque part, une élection locale ne devrait pas entamer le caractère national d’un pays, qui se mesure par le brassage ethno-linguistique rencontré dans toutes les localités.

Ainsi donc, tout scrutin quel qu’il soit – local, municipal, législatif, voire présidentiel – est avant tout un vote national, car tout élu est investi d’un mandat somme toute national. Il paraît clair que toute élection prise par son côté positif, ce qui est d’ailleurs le souhait de tout citoyen d’une nation démocratique et républicaine, est un facteur essentiel d’unité nationale. D’où l’importance de voir au cours des différents scrutins, par exemple, un ressortissant de la Likouala se positionner dans une localité du Kouilou, et un autre de la Bouenza se positionner dans la Sangha, et vice-versa. C’est aussi là un indicateur démocratique, car ce n’est pas parce qu’on est ressortissant d’un département que c’est ce dernier que l’on connaît le mieux.

Un député, un conseiller municipal, un conseiller départemental, un sénateur, un maire sont avant tout des citoyens de la République et ils œuvrent tous pour le bien-être des habitants du pays. Par exemple, le conseil départemental n’est autre que l’antichambre de la basse chambre. Pour ce qui est de l’Assemblée nationale, les missions traditionnelles d’un député sont, entre autres, le vote de lois en rapport avec les problèmes que vit la société, le contrôle et l’évaluation de l’exécutif. Ces missions sont aussi présentes en miniature dans un conseil départemental qui est une assemblée locale. Le travail que fait un conseiller départemental de la Cuvette est le même qu’un élu de la Lékoumou, car les deux concourent au mieux-être des Congolais.

En réalité, les mauvaises langues aux visions divisionnistes qui voudraient que ne puisse se présenter à une élection locale qu’un ressortissant du département devraient se taire. Le patois ou la région ne doivent pas avoir d’impact sur le plan électoral, et vouloir les privilégier revient à tourner le dos à la nation et ouvrir la voie à l’ethnocentrisme, à l’ethnicisme. Ainsi les élections ne devraient pas être chauvines ; « celui qui n’est pas de la région n’a pas l’ambition d’améliorer cette partie du pays » : cette manière de voir les choses est un recul de la démocratie.

Si le patois ou l’ethnocentrisme étaient déterminants dans une élection, que dirait-on des candidats qui se positionnent dans des centres urbains où le degré de brassage ethnique n’est pas loin d’atteindre le summum ? On le sait bien, ces centres ne sont ni mono-patois ni mono-ethniques, ils sont la nation en miniature par leur caractère plurilinguistique. Il est donc normal de voir Thierry Mampassi se présenters dans l’une des circonscriptions d’Épéna (Likouala) et Georges Itoua dans une des circonscriptions de Bilala (Kouilou). C’est cela, la nation et la République. Car, par exemple, un élu d’Owando, qui après avoir constaté que dans telle localité du pays il y a un problème d’électricité le fait savoir à l’exécutif par les moyens autorisés, qui par la suite installe un transformateur, a rendu service à la nation tout entière.

Alors d’où vient à certains l’idée qu’une élection est affaire de patois et de région ? Ruminer de telles pensées, c’est cesser de nourrir des ambitions républicaines et démocratiques, car l’élection n’est pas que le moyen par lequel des citoyens choisissent des compatriotes pour les représenter au niveau des instances démocratiques afin de trouver des solutions aux problèmes qui freinent l’essor du pays. Toute élection est facteur d’unité nationale et de cohésion sociale.

Faustin Akono

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