Des clans persistent au sein des assemblées religieuses

Ces  clans occasionnent des dénigrements, des diffamations, des diabolisations et des séparations chez de nombreux pasteurs, apôtres, fidèles et autres serviteurs de Dieu. Ce sont de vraies antivaleurs car l’une des missions cardinales de l’église, disent eux-mêmes des croyants, serait de rassembler des fidèles, des familles voire la société tout entière. « Venez avec moi. Là-bas, il n’y a plus rien. J’ai décidé de quitter parce que notre église n’évolue pas à cause de ce pasteur qui ne nous conduit pas comme il se doit. Il nous utilise pour ses propres fins », propos d’un fidèle qui a vidé l’église après trois jours de culte. Et ces fidèles partis ont proféré des injures publiques au pasteur restant. Est-ce vraiment cela la raison d’être d’une église ou d’une assemblée religieuse ?

 On a longtemps cru que l’église est le vrai « Mbongui social », c’est-à-dire une case au milieu d’un village qui reçoit tout le monde sans invectives, mais hélas ! Cependant, la course aux intérêts matériels à pousser des responsables religieux et des fidèles à s’écarter des missions de l’église dans nos villes. Au lieu d’assister à une vraie homogénéisation cultuelle et culturelle, on assiste au sein des églises à des velléités tribales et ethnocentristes. Quelle tristesse réalité !

Ce qui est vrai, aucune église n’échappe à cette scission permanente à cause des diffamations et de dénigrements. Les gens ont longtemps pensé que des invectives n’existent que sur le terrain politique. Erreur ! De plus en plus, ces injures, diffamations et divisions deviennent monnaie courante dans toutes les églises. A dire vrai, les églises sont des cadres sociaux de production et de fondation de formes d’existence et de rassemblement des hommes.

Alors comment comprendre que certaines sectes se mettent à instrumentaliser des gens avec des accents provinciaux pendant le déroulement du culte. Des assemblées religieuses se sont transformées dans nos villes en micro-génitrices des idées rébarbatives et divisionnistes, car on en peut pas actuellement traverser deux rues sans lire des écrits se rapportant à telle ou telle glorification divine. Mais il suffit d’y pénétrer pour se rendre compte qu’il n’y a rien  d’humanisme religieux. C’est du folklore gênant.

L’évangéliste et le fidèle critiquent. Alors « où est la chose divine dans tout cela ? » Ainsi, Rousseau dans son Contrat social disait que l’église n’est pas là pour séparer des humains, mais plutôt pour les maintenir en société, car le contraire de la société, c’est de la destruction et le manque d’entente. Ceci étant, faisons de l’église un cadre de rassemblement sociétal et non de dénigrements et de divisions comme on le voit ces derniers temps.

Faustin Akono