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Donnons de la valeur aux vétérans !

Lundi 9 Juin 2014 - 2:15

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Loin de notre pensée la connotation exclusivement militaire de ce terme ! Nous voulons désigner par le vocable de « vétéran » toute personne ayant œuvré pendant plusieurs années dans un secteur d’activités donné. Autrement dit, des hommes bien expérimentés. Que ce soit en politique, dans la diplomatie, l’armée, la gendarmerie, la police, l’enseignement, la religion, le sport, les affaires, l’Administration, le nombre d’années compte pour acquérir une certaine expérience. Et cela contribue énormément au façonnement de la pensée dans le domaine dans lequel on œuvre. Dans certains secteurs, on parlera de grades, d’échelons, de gratifications et de mérites sous beaucoup de formes.

De plus en plus, une opinion quelque peu erronée naît dans des administrations et de nombreux domaines d’activités où l’on ne vante que la compétence et la productivité de ceux qui abordent nouvellement le domaine, c’est-à-dire les nouveaux. Opinion fausse, car être vétéran n’est pas être non productif, erreur grave. La maturation de l’esprit et l’habileté dans toutes les branches d’activités sociales sont filles du temps.

En politique, par exemple, l’observation attentive des acteurs laisse transparaître que ceux qui arrivent nouvellement dans ce domaine sont très loquaces, impulsifs, et commettent des manquements parfois irréparables. Cela ouvre la voie aux sanctions au sein des familles et regroupements politiques. Par contre, les anciens, guidés par la prudence et l’habileté des « initiés expérimentés », peuvent limiter les dégâts en évitant les débordements politiques gravissimes, car ils sont bien avertis que de tels agissements peuvent produire des conséquences incalculables.

Dans l’enseignement, le plus souvent les inspecteurs notent les balbutiements notionnels des jeunes enseignants dus au manque d’expérience pédagogique. Ces jeunes, nouveaux dans le métier, ont tendance à tout déverser dans la pensée de l’apprenant alors que les anciens sont plus attirés par l’esprit de synthèse et l’essentialité.

Que dire du sport ! Le constat est que plus on prend de l’âge dans l’exercice de telle ou telle discipline, plus on augmente ses aptitudes et atouts dans cet art et plus on s’affirme en ancienneté en matière de ce qui est autorisé et de ce qui ne l’est pas, bref des dispositions qui régissent la pratique de tel ou tel sport au niveau national, international, voire olympique. Car il est rare, voire impossible qu’un ancien footballeur devienne entraîneur de karaté ou de handball, puisqu’il n’a aucune expérience de la pratique du karaté ou du handball. Ce sont donc les vétérans en ces domaines qui sont aptes à défendre les règlements intérieurs de ces disciplines.

Dans l’armée, la police ou la gendarmerie, par exemple, ou le vocable vétéran est bien compris parce que, semble-t-il, c’est de là qu’il tire son origine, il est reconnu que la routine crée l’habileté, et que c’est cette habileté qui ouvre le plus souvent la voie aux succès et prouesses, c’est ce qu’on appelle l’expérience. En réalité, les anciens ne devraient pas être considérés comme des hommes finis, mais plutôt comme des hommes riches d’expériences et d’enseignements, autrement dit des hommes à respecter. Car la tradition africaine, au même titre que la vie administrative moderne, a tendance à créer des pistes de respect pour les anciens. Non, nous ne nous attaquons pas ici pas à l’adage qui dit qu’« aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années », mais il est aussi question de comprendre ce qu’un écrivain africain de renommée internationale disait : « En Afrique, un vieillard qui disparaît, c’est une bibliothèque qui brûle. » Ici, ce sont les expériences acquises qui sont mises en exergue.

Que dire sur le plan diplomatique ou en matière de relations internationales ? Ce sont les anciens qui passent au premier plan dans les résolutions de tel ou tel conflit ou de telle ou telle crise opposant des pays entre eux ou naissant à l’intérieur des pays. Alors, respectons les anciens, ils sont notre école du savoir !

Faustin Akono

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