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Force régionale

Samedi 10 Décembre 2022 - 16:33

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L’Afrique de l’Ouest a décidé, le 5 décembre, à Abuja, au Nigeria, lors d’un sommet des chefs d’Etat, la mise en place d’une force régionale de veille contre le terrorisme et les changements de régime en dehors du cadre démocratique. Elle tire les leçons de la dissémination de groupes djihadistes dans la sous-région et de la résurgence des putschs comme mode d’accession au pouvoir tel que cela s’est passé au Mali, au Burkina Faso et en Guinée en 2021 et 2022.

L’irruption des hommes en uniformes sur la scène politique ouest-africaine est un recul préjudiciable à l’image de modèle que cette partie du continent projetait depuis quelques années sur la scène continentale et internationale. En dépit de bégaiements violents chez quelques-uns de leurs voisins, les exemples du Sénégal, du Bénin et du Niger où des passations de pouvoir entre un président démocratiquement élu et le sortant ont crédibilisé ce préjugé favorable, certains observateurs n’hésitant pas de ce fait d'accuser l’Afrique centrale de marquer le pas.

Que de se perdre en comparaisons pour savoir des deux sous-ensembles régionaux lequel porte mieux le boubou démocratique, disons au regard du tableau actuel que le Mali, le Burkina Faso et la Guinée restent en travers de la gorge des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest( Cédéao). Non seulement les sanctions prises à l’encontre de ces pays n’ont pas fait fléchir les militaires au pouvoir, mais dans le cas du Mali, le bras de fer engagé avec la Côte d’Ivoire au sujet de ses 49 soldats interpellés par Bamako, en juillet dernier et toujours détenus pour « tentative de déstabilisation », complique les équations.

C’est dans ce contexte trouble que les chefs d’Etat de la Cédéao ont mis sur la table leur projet de création d’une force régionale. Courant la deuxième quinzaine du mois de janvier prochain, le tour reviendra aux responsables des armées de se réunir pour convenir de l’opérationnalisation de cet instrument de promotion de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Cette force aura-t-elle pour premier test majeur l’obtention de la libération des militaires ivoiriens par les autorités de transition de Bamako sommées par l’organisation sous-régionale de s’exécuter au plus tard dans la même période ?

Mobiliser des unités spéciales et les rendre actives pour combattre les groupes terroristes éparpillés désormais sur de vastes étendues du territoire d’Afrique de l’Ouest suppose de se doter d’importants moyens humains et matériels et de faire preuve de volonté politique. L’expérience du G5 Sahel portée par des partenaires extérieurs au continent a montré les limites de la mutualisation de telles énergies parmi les pays participants. A l’échelle du continent, il est encore plus difficile d’envisager l’institutionnalisation d’un mécanisme antiterroriste bénéficiant de l’appui de tous les Etats. On peut, sur ce point, penser au sort du bras armé de l’Union africaine, la Force africaine en attente. Préconisée dans les statuts de l’organisation panafricaine, elle attend toujours ses premiers équipements et le positionnement des cinq brigades envoyées par les cinq entités communautaires.

Quant à savoir ce que prépare la Cédéao, de deux choses l’une, entre traquer les groupes djihadistes responsables de la désarticulation des Etats ainsi que des politiques publiques et les régimes autoproclamés, tout bien considéré, prédateurs de bonnes mœurs démocratiques, l’ordre des priorités risque d’être difficile à établir. Pourtant, il faut bien commencer par un bout. Lequel ? Peut-être le retour aux « ordres » constitutionnels « violés », afin de faire de la lutte antiterroriste l’affaire de tous dès lors qu’on l’envisagerait dans un état d’esprit où la légitimité institutionnelle se porte mieux ? Oui ? Non ?

Gankama N'Siah

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