Gare aux caméras cachées !

A la manière de ce que fut notre comportement dans les grandes villes à cause de l’émission sur la chaîne nationale de télévision « Kéba na caméra », autrement dit « Attention à la caméra cachée », dans la décennie 1980, faisons donc attention de nos jours à tout ce que nous posons comme acte à n’importe quel endroit.

Par caméra cachée, nous pensons à un dispositif technique consistant à filmer des individus à leur insu. Ce procédé prend de plus en plus de l’ampleur ces jours-ci qu’il tend à discipliner des gens dans leurs agissements quotidiens, même étant seul dans un endroit quelconque car on ne sait toujours pas qui peut filmer et où ?

C’est surtout le téléphone portable qui a démasqué certaines actions privées et amplifié des « images cachées » qui, hier, relevaient réellement de la sphère privée. Mais aujourd’hui, tout s’explose et se dévoile, même les gestes les plus insolites sont filmés. Uriner en public pour un responsable d’un certain rang, viol et vol, braquage, obscénité, etc., tout est aujourd’hui filmé et balancé sur les réseaux sociaux, par exemple. La caméra cachée suivant l’individu partout.

Personne en tout cas, quel que soit l’âge, le sexe ou la fonction, n’est à l’abri de cette caméra qui devient comme une règle normative à vivre. Elle est dite « cachée » parce qu'elle est invisible pour l'individu filmé. Il est clair que nous ne parlons pas ici des caméras de surveillance qui sont d’une utilité publique ou privée autorisée pour filmer le déroulement de différentes actions dans certains milieux. Ces caméras veillent bien à la sécurisation de ces endroits et jouent ainsi le rôle des vigiles, contrairement aux caméras cachées.

 Ces caméras qui prennent des proportions inadmissibles aujourd’hui sont devenues des éléments de la régulation sociale de certains comportements regrettables. Ceci étant, essayons d’être prudents quand nous posons certains actes car personne maintenant n’est à l’abri de la caméra cachée qui, pourtant, est une mauvaise chose mais on vit avec.