Influenceur

Il y a quelques années encore, on aurait utilisé le terme leader d’opinion pour qualifier ces autres stars du net qui réussissent aujourd’hui à marchander leur e-réputation. Pour être à la page du nouveau code d’expression imprimé par les nouveaux médias, les réseaux sociaux ont officialisé le mot influenceur pour épauler ce métier désormais au cœur des stratégies de communication et de marketing.

Ils sont spécialistes des nouveaux médias, partagent leur passion avec les internautes à travers des posts intelligents, occupent le sommet des followers, c’est-à-dire des personnes qui suivent leur page, sur les statistiques des différentes plateformes, se sont créé un univers encodé de partage et de maniement de l’information et influencent les décisions de leur communauté. Voilà, résumé, en quelque sorte, l’essentiel de ce job dont quelques célébrités y tirent des avantages financiers à travers des moyens de rémunération mis en place.

Au-delà du simple tableau que nous faisons sur cette activité dans ce numéro, il faut se poser une question fondamentale. Jusqu’où peut aller la légitimité d’un compte dit influenceur lorsqu’on sait que la notoriété sur Internet se souille de plus en plus de mensonge et d’arnaque. Maintenant que la réputation apporte gros, quelques « faux influenceurs » essaient de déjouer le système.

Des comptes  qui ont des milliers d’abonnés, mais n’ont pas de communauté. La manœuvre est simple, en effet, car aujourd’hui il est très simple d’acheter des vues, des likes, des commentaires ou des abonnés. C’est de cette façon que naissent les faux influenceurs. Ils sont certainement plus nombreux, si nous  voyons comment l’activité est débordante. Ce qui est sûr, il faut bien ouvrir les yeux pour déceler ceux qui savent utiliser leur potentiel au service d’une vitrine objective avec de vrais fans.