Les enfants de la rue, quel phénomène !

Les méthodes et stratégies sont mises en œuvre dans de nombreux pays à travers le monde pour éradiquer ce phénomène. D’où vient-il que ce phénomène ne s’arrête pas ? Pourquoi ces enfants quittent-ils leurs familles ? Quelles sont les conséquences de ce phénomène persistant ? Le retour de ces enfants dans leurs familles identifiées ou le placement dans les institutions habilitées n’est-il pas possible ?

En des termes plus simples, le commun des mortels appelle par « enfants de la rue », des mineurs qui ont pour milieu de vie et de survie les rues. Et on les retrouve facilement sur certaines places publiques, dans des marchés, à proximité de certains supers marchés, le long de certaines artères, etc. Ils sont organisés en petits groupes avec des chefs qui veillent sur le groupe.

Les statistiques des Nations unies font état de près de 150 millions, le nombre d’enfants définis comme enfants de la rue dans le monde à savoir : 30 millions en Afrique, 30 millions en Asie, 60 millions en Amérique du Sud et ailleurs.

Lorsqu’on observe attentivement ces enfants, on se rend bien compte que certains travaillent pour gagner quelque chose ; d’autres y passent leurs journées et retrouvent la cellule familiale le soir et, enfin, ceux qui y vivent de façon permanente sans aucun lien familial. C’est ainsi que les spécialistes de la question, parlent « des enfants en situation de rue ». Le terme englobe les enfants de la rue et les enfants dans la rue. Les raisons de leur présence dans la rue sont nombreuses, car chaque cas est spécifique. Certains vont dans la rue par simple suivisme, car lorsque leurs familles sont identifiées et repêchées, ils finissent toujours par réintégrer la rue plus tard. D’autres enfants intègrent la rue à cause de la maltraitance familiale, d’autres encore le sont à la suite du divorce des parents.

Quant aux conséquences, elles sont multiples. Cela va de leur alimentation à leur santé en passant par l’éducation. Ces enfants, on ne le dira jamais assez, évoluent dans des milieux à risques où ils n’ont jamais souvent accès à une alimentation saine et en quantité suffisante. Résultats : la malnutrition ou la sous alimentation. Quant au droit à la santé, vu le fait qu’ils sont dans la rue, ils ont une santé compromise et précaire ; ils sont souvent sales et souffrent parfois  des maladies ignorées par eux-mêmes.

Ces enfants sont rarement scolarisés ou encadrés par des adultes et cela entrave leur chance d’insertion socio-professionnelle dans l’avenir. Sans oublier les cas de discrimination.

Le phénomène interpelle, car de nombreuses stratégies sont mises en œuvre ici et là pour l’éradiquer. Entre autres : le placement de certains dans des familles d’accueil ou dans des institutions habilitées, l’adoption des lois, les différentes sensibilisations à la question, à l’instar de la Coupe du monde des enfants de la rue organisée à Rio de Janeiro en 2014 en hommage de l’Afrique du Sud qui avait accueilli la première édition de la compétition en 2010.

Au Congo, par exemple, une loi qui traite de la protection des enfants en général a été votée en 2010 et n’admet pas qu’un seul enfant soit en situation de rue.

La question qui reste pendante, c’est comment arriver à éradiquer totalement ce phénomène, surtout qu’il est à la fois manifeste et récessif ?