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Pourquoi les chansons obscènes ne sont-elles pas censurées ?

Samedi 19 Décembre 2015 - 15:30

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On ne le dira jamais assez, car la chose tend à devenir comme une norme sociale admise alors qu’elle est une anti-valeur à s’en débarrasser. Et les artistes-musiciens qui excellent dans cette pratique de l’impudicité musicale brandissent comme argumentaire : « ce sont ces insanités sonores qui font vendre nos chansons ». Et l’on a comme l’impression que certains artistes-musiciens seraient à court d’inspiration de haute facture, alors qu’il n’en est pas question, puisque la société génère à chaque instant des thématiques variées à traiter. Et certains artistes-musiciens parmi eux sortent leur tête de l’eau en produisant des œuvres musicales de qualité débarrassées de toute obscénité.

Est-ce à dire que s’il n’y avait pas ces paroles obscènes et indigestes, ces disques ne seraient pas bien vendus ?  C’est vraiment bizarre, car les fonctions mêmes de la musique sont sabotées par ces chansons au rabais. En paraphrasant Jean-Jacques Rousseau sur la définition et les fonctions de la chanson, on peut dire que la chanson est une espèce de petit poème lyrique fort court qui traite des sujets agréables, ceci pour éloigner quelques instants l’ennui, si l’on est riche et pour supporter plus doucement la misère et le travail, si l’on est pauvre. En restant dans ce cadre-là, il ressort aisément que les chansons sont faites pour éduquer, égayer, distraire sainement et consoler. Alors, on ne peut éduquer qu’à travers des chansons instructives et consoler que par des paroles saines dépourvues de toute insanité.

Ces chansons obscènes persistent, peut-être, à cause de l’absence d’un conseil national de censure musicale qui aurait pour mission principale d’arrêter ces grossièretés et ces digressions qui enlèvent de ces chansons leur « valeur éducative » en les appauvrissant par des paroles sales. Tenez ! Tirons au hasard un échantillon d’une trentaine de productions musicales d’une génération d’artistes-musiciens d’aujourd’hui, on  remarquera qu’à peine 25% desdites chansons traitent des thèmes de bonne facture dans lesquels des messages moralisants et éducatifs sont passés. Le reste est fait de ramassis incongrus aux contenus plats qui blessent la pudeur. Ces chansons-là ne sont pas dignes d'être écoutées en famille. 

Nous nous demandons, à titre d’exemple, Pourquoi la chanson telle que, « Ancien combattant » d’un artiste-musicien que l’on tait le nom composée dans la décennie 1980 continue d’interpeller la conscience du public. Réponse, parce qu’elle est dénuée de toute obscénité et fait passer un message de sensibilisation aux méfaits de la guerre. Cette chanson comparée à certains opus que l’on entend ici et là, semble-t-il, de grands musiciens, occupe une place de choix dans l’appréciation que les gens font de celle-ci. N’ayons pas honte de le dire, certaines chansons sont parfois de la souillure ou de la salissure sociale. Car elles sont pauvres en enseignements normatifs mais se distinguent plutôt par leurs bizarreries notamment, l’incivilité et l’inculture. Ce sont des vrais « jouets musicaux », car les enfants les chantent sans gêne devant leurs parents, puisqu’ils ne perçoivent pas la dose d’impudicité qu’elles comportent.

Oui, un minuscule lot de jeunes artistes-musiciens essaient de se faire distinguer par leurs productions de qualité avec des thématiques acceptables, mais cela ne dure que le temps d’une rose car ces jeunes musiciens sont parfois rattrapés par ce que font les autres, à savoir exceller dans l’obscénité, l’impudicité, les chansons sans valeur ajoutée, c’est-à-dire celles qui laissent à désirer. Que dire aussi des clips télévisés ! Ils ne sont plus des bons extraits musicaux à suivre en famille, car ils nourrissent la honte et blessent la pudeur.  

Et comme cela tend à se perpétuer, le risque est grand de voir ce genre de chanson porter atteinte à l’éducation de la jeunesse. La balle est donc du côté des autorités musicales, car si rien n’est fait la musique au lieu d’éduquer, d’égayer et de distraire sainement ou de consoler risque d'aggraver la pervertion.

 

Faustin Akono

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