Prions le ciel …

Oui, prions le ciel pour que le successeur du pape François, dont nous avons vécu ces jours-ci les impressionnantes obsèques, soit issu du vaste continent africain. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Afrique, qui est devenue au fil du temps la plus puissante communauté chrétienne du monde, n’occupe toujours pas une place correspondante dans les institutions de la Cité du Vatican.

S’il ne nous appartient évidemment pas de dire quel cardinal africain pourrait  ou devrait prendre la succession du deux cent-soixante-sixième pape, qui était issu pour la première fois de l’Amérique latine, il nous revient très logiquement de dire, d’écrire en tant qu’observateur de la scène catholique que le temps est venu de confier la plus haute autorité de l’Eglise à un prélat issu de ce puissant continent du Tiers monde. Ceci pour au moins trois raisons que voici résumées en quelques mots :

° D’abord parce que l’Eglise se doit d’adapter ses institutions, et tout particulièrement bien sûr le Vatican, aux données humaines de la puissante communauté mondiale que l’Europe a dominée tout au long des siècles précédents. Une réforme en profondeur que l’élection du pape François, le 13 mars 2013, a engagée et qu’il importe au plus haut point, dans le moment présent, de poursuivre, voire même de renforcer en l’adaptant aux réalités humaines de ce temps.

° Ensuite parce que la communauté africaine dans son ensemble s’impose au fil des années, des décennies comme la plus jeune, la plus dynamique, la plus ambitieuse de la planète Terre. Ce dont témoigne, dans le domaine religieux, le rôle croissant que les prêtres, les moines, les prédicateurs de tous ordres issus de ce continent jouent désormais au sein des paroisses de l’Europe qui, elles-mêmes, doivent faire face sans plus tarder au problème du vieillissement de leurs cadres.

° Enfin parce que le premier souverain pontife issu du Tiers monde a marqué profondément la gouvernance interne de l’Eglise en abordant et en traitant des sujets que ses prédécesseurs ignoraient ou feignaient d’ignorer. A commencer par les problèmes de l’émigration et des crises migratoires qui ont figuré en bonne place dans les actions entreprises par le pape François tout au long de son pontificat. Avec en priorité, pour son successeur, la modernisation de la Curie romaine qui gouverne l’Eglise depuis des siècles.

Les temps à venir diront si le nouveau pape se consacrera à la poursuite des actions engagées par François tout au long de son pontificat, mais on peut être certain que si ce successeur est issu du continent africain, il mettra tout en œuvre pour faire avancer l’Eglise sur cette voie.

Affaire à suivre de très près dans les jours, les mois, les années à venir !