Opinion
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Mieux vaut anticiper …Samedi 17 Mai 2025 - 18:10 Les siècles précédents nous ont démontré de façon dramatique que l’humanité n’a jamais été capable d’anticiper l’avenir et donc de prendre les mesures qui permettraient d’éviter le pire. Le pire, c’est-à-dire les guerres qui ont dévasté la vieille Europe et d’autres régions de la planète, coûtant la vie à des dizaines, des centaines de millions d’êtres humains et dont la résurgence, en ce début de millénaire, serait infiniment plus grave étant donné la puissance destructrice des nouvelles technologies militaires. D’où cette idée, qui sera probablement perçue comme utopique par la plupart de nos lecteurs, selon laquelle un « Sommet » mondial devrait être organisé sans délai dans le but d’éviter le pire avant qu’il soit trop tard. Les dirigeants des grandes puissances de ce temps – Vladimir Poutine, Donald Trump, Xi Jin Ping, Narendra Modi et autres … – n’ayant manifestement pas conscience des risques que font courir à l’humanité leurs divergences ou leurs ambitions, seule la mobilisation des puissances culturelles, religieuses, politiques des cinq continents de la planète nous mettra à l’abri des nouveaux drames dont le coût humain serait à coup sûr terrifiant. Une réalité très concrète qui s’impose lentement mais sûrement sur la scène mondiale et dont sont visiblement conscientes les personnalités de premier plan telles que Léon XIV, le nouveau pape de l’Eglise catholique. Ce que nous a enseigné l’Histoire, la grande Histoire des siècles précédents est bien le fait que les gouvernants ne sont pas capables d’anticiper les drames que leur ambition ou leur conviction génèrera à coup sûr. Une réalité très pragmatique dont les leaders présents n’ont visiblement pas conscience et qui tôt ou tard provoquera des conflits d’une ampleur inégalée si les autorités morales de la planète ne se mobilisent pas avant qu’il soit trop tard. D’où l’espoir que le monde politique finira par écouter, par entendre la voix de la raison, du bon sens, de la paix durable. De la même façon qu’au sortir de la Deuxième Guerre mondiale les nations des cinq continents se sont entendues pour créer l’Organisation des Nations unies, leurs dirigeants du temps présent devraient se retrouver afin d’adapter l’institution aux réalités de ce début de millénaire. En corrigeant très précisément son pouvoir exécutif dont le Conseil de sécurité et les membres permanents dirigent les organes de façon manifestement inadaptée. Une réalité pour le moins inquiétante que démontre et fait craindre la montée des tensions sur la scène mondiale et qui, tôt ou tard, provoquera un nouveau conflit ingérable. Voyons donc si le bon sens l’emportera dans les mois, les années à venir sur le déséquilibre politique, stratégique, que le poids des grandes puissances a généré ces dernières années.
Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |