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Quand l’auto-médication n’est pas toujours heureuse !

Dimanche 13 Mars 2016 - 16:43

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Nous ne condamnons pas ici l’auto-médication dite de responsable qui consisterait, pour les individus, à soigner leurs maladies grâce à des médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance médicale, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avec bien sûr le conseil du pharmacien. Nous nous attaquons beaucoup plus à cette mauvaise pratique sociale qui tend à prendre de l’ampleur dans certains ménages due parfois à une négligence des membres de ceux-là qui préfèrent réutiliser un médicament prescrit sans l’avis d’un professionnel de santé. Et la suite, ce sont parfois des complications sanitaires regrettables.

Oui, l’acte de se soigner seul tend à devenir une pratique qui ne fait plus peur aujourd’hui, et pourtant celle-ci est trop dangereuse car elle peut aboutir aux conséquences sociales néfastes. Alors comment tout le monde peut se permettre  à se substituer aux spécialistes de la santé en jouant au petit infirmier ou au petit médecin, lorsqu’on sait que le médicament est une molécule très dangereuse dont son administration recommande les conseils des « initiés » ? Et lorsqu’on fréquente certains ménages et certaines familles, cette pratique devient très courante. « Je sens un léger mieux depuis que je prends le médicament que j’ai pu retrouver dans ma petite pharmacie de la maison », phrase non appréciable mais souvent écoutée ici et là dans certains ménages. Et ce sont surtout tous ceux qui ont pris l’habitude de conserver à la maison des produits déjà à moitié utilisés il y a bien longtemps.

Et lorsqu’on interroge des gens qui se servent souvent de cette pratique, ils n’hésitent pas à nous étaler plus d'avantages de l’auto-médication que de ses méfaits. Et pourtant cette pratique est reconnue par plusieurs personnes comme rarement heureuse, car elle peut occasionner des complications sanitaires sévères. À dire vrai, se soigner seul comporte entre autres risques dus à la fois au médicament lui-même, la méconnaissance des composants du médicament, toxicité méconnue, date de péremption et autres. Les risques liés à la prise elle-même, notamment les interactions médicamenteuses, erreur de posologie, méconnaissance des effets secondaires, non-prise en compte des éventuelles allergies.

Et en ce qui concerne le corps médical, cela ne va pas sans difficultés. L’auto-médication pratiquée dans les ménages par les membres de ceux-ci peut occasionner un retard de diagnostic, masquer certains symptômes, fausser l’interprétation des résultats biologiques, entraîner d’autres maladies et aggraver d’autres maux. On le dira jamais assez, les médicaments quand ils sont mal utilisés peuvent avoir des conséquences inverses de leur objectif premier : celui de la guérison. Encore que cette pratique peut à mener à soigner les symptômes sans pour autant combattre les causes réelles et véritables de la maladie et retarder ainsi la guérison de celle-ci.

En revanche, le personnel sanitaire lorsqu’il est interrogé sur la question, affirme que l’auto-médication n’est une bonne parade contre les maladies mineures que lorsque celle-ci est adoptée à des soins basiques et lorsque les risques de complications sont faibles. Ainsi, il est important de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter toute menace. Ces mesures semble-t-il passent par la bonne conservation des médicaments mais aussi par une lecture méticuleuse des notices fournies.

Ceci étant, l’auto-médication n’est pas toujours conseillée, car elle a des risques divers. Cependant, s’il y a l’auto-médication à faire, ayons toujours à l’esprit qu’elle doit s’effectuer sur une courte durée, au-delà, seul le médecin pourra voir et dire ce qu’il faudra faire. Encore que l’Internet et les publicités de tout genre sur certains médicaments sont en train de favoriser ce phénomène social dangereux.

 

Faustin Akono

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