Quand le don de sang devient une nécessité constante !

Ce sujet, nous l’évoquons à cause de certaines lamentations entendues ici et là, plaintes dues au fait que dans certaines structures hospitalières de nos localités voire dans certaines localités urbaines de périmètre limité, il manque de temps en temps de poches de sang et cela met la vie de certains patients qui en ont besoin en péril. Car le sang, on ne le dira jamais assez, c’est la vie. Le sang donné, c’est la vie sauvée.

Le constat est que le plus souvent les gens se mobilisent à faire des dons de sang que le jour de la célébration internationale du don de sang qui se passe le 14 juin de chaque année. Erreur, car la maladie n’attend pas. Ainsi donc, ce geste de don de sang devrait être pérenne sur toute l’année. Encore que même lorsqu’il s’agit de célébrer la journée mondiale de la santé tous les 7 avril de chaque année, l’accent est plus mis sur telle ou telle maladie, qui du reste est une bonne chose, mais rien de concret sur des campagnes d’envergure sur ce geste qui devrait être constant, celui du don de sang.

Le rôle du sang dans l’organisme humain n’est plus à démontrer, en ce sens que sa principale fonction est celui de transport des gaz. En commençant par de l’oxygène inspiré depuis les poumons vers les tissus, du gaz carbonique depuis les tissus vers les poumons pour être expiré, des nutriments depuis les intestins vers le foie et les tissus, des hormones et autres molécules, depuis des cellules sécrétrices vers d’autres tissus qui changent leur fonction selon la présence du produit sécrété, de la chaleur, depuis des tissus vers la peau surtout quand il fait chaud, des cellules pour la défense contre les bactéries, des virus et d’autres intrus.

Vu donc cette importance du sang dans l’organisme humain, sa diminution pour des diverses causes nécessite donc une transfusion médicale urgente. La transfusion sanguine, disent les spécialistes de la question, est une opération thérapeutique qui consiste à apporter à un patient, appelé receveur, les éléments du sang par perfusion intraveineuse qui lui font provisoirement défaut. Alors ce sang, disons-le, provient des donneurs bénévoles ou familiaux.

Alors vous, partis politiques, associations non gouvernementales, opérateurs économiques, Églises, marchés, mécènes, personnalités politico-administratives, individualités et humanistes de toute nature, vous les écoles, les instituts, les facultés et d’autres administrations privées ou publiques, des quartiers populaires, des ménages, vous organismes nationaux et internationaux, des associations de défense de droits de l’homme, où êtes-vous pour se mobiliser en toute responsabilité afin de parer au plus vite ce désagrément qui existe dans certaines structures hospitalières relatif au manque criant des poches de sang ?

De l’autre côté et en tenant compte du rôle, combien très déterminant du sang dans l’organisme humain, il serait aussi bien de relayer cette journée internationale du don de sang par l’institution d’une journée nationale du don de sang et l’organisation tous azimuts des semaines des dons de sang, car l’urgence est là. Encore qu’il devient important que les autorités sanitaires prennent à bras le corps cette question, et pourquoi pas d’envisager la création dans toutes les localités du pays, « les mini-centres de récolte autonome de sang » gérés par des autorités politico-sanitaires locales en l’occurrence, par exemple la sous-commission santé du conseil départemental.

Et si l’on n’imagine pas des stratégies pour accroître des campagnes élargies et pérennes du don de sang avec, bien sûr, l’organisation des symposiums et focus sur cette question, certains individus continueront de considérer ce problème comme une « légèreté sociale », quelle erreur !