Et le terme « tonton » dans les administrations !

Véritable congolisme, le terme « tonton » renvoie à une parenté réelle ou supposée. Et cela revient à dire rend moi le service en premier et les autres pourront attendre plus tard. Pourtant, l’administration est impersonnelle et impartiale.

Tonton, traduction en vernaculaire du mot français « oncle », est un terme fort dans les rapports sociaux et a tendance à susciter de l’admiration et de la considération sociale.

Tenez ! Là où le bât blesse, c’est lorsque parmi des gens qui attendent depuis longtemps d’être reçus, il y a une urgence pour la bonne marche de l’administration, et après c’est tout le système qui peut être bloqué à cause de l’entrée en force de la terminologie « tonton ». Laquelle a freiné tout le service et par effet de choc ou de contagion, tout le système pourrait être bloqué à cause de l’emploi abusif de ce terme ou des termes qui lui sont connexes.

Nous n’allons pas dresser ici le tableau des services où ces termes s’emploient de plus en plus ces derniers temps. Mais citons pêle-mêle quelques-uns. Il y a des services hospitaliers, des services municipaux, des services de l’ordre public, des services douaniers, des services des impôts, des services de transport, des services d’hôtellerie, des services de l’éducation nationale… La liste n’est pas exhaustive, mais c’est une honte nationale si cela n’est pas arrêté. Car quand il y a des demandeurs de services dans un bureau et que l’agent se met débout pour ne recevoir que son « tonton », il oublie qu’il est placé à cette fonction pour servir tout citoyen qui se présente à lui. Cet agissement signifie passer à côté des obligations républicaines.

En clair, le terme « tonton » dans l’administration crée des velléités népotistes et partisanes. C’est une figurine cachée de l’ethnocentrisme supposé ou fabriqué pour tuer l’administration. Il ouvre la voie à de nombreuses digressions dans des services. Ces mêmes digressions tournent le dos aux besoins réels de la structure. Encore qu’il est clairement établi que l’emploi abusif de cette terminologie de la parenté supposée casse les sanctions dans les administrations.

Ce qui revient à dire que « tonton » est un terme inapproprié et son emploi devrait être évité dans les administrations. Car en tout état de cause, il est quand même difficile qu’un chef dans une administration frappe son «tonton » ou sa « tantine » ou encore son « fami ». Alors quand la sanction s’étiole, l’administration s’écroule.