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Les marchés de la rue : l’antipode du bon sens

Lundi 5 Avril 2021 - 15:08

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Depuis quelques années, il se développe dans les villes congolaises un phénomène, désolant, autour des marchés domaniaux. Ce phénomène laisse interrogateur plus d’un citadin. Raison : l’organisation anarchique des marchés par les différentes municipalités du pays. Les marchés de la rue, dits marchés en plein air poussent de façon désordonnée comme des champignons dans nos villes, en une nuit. Ce phénomène, en croissance continue, se caractérise par le refus des marchands d’occuper des étals, préférant s’installer au-delà du périmètre des marchés. A l'index, quasiment tous les marchés, grands ou petits.

A Moukondo, le marché et l’avenue de la paix se confondent, désormais, créant, chaque jour, des embouteillages presque permanents. A Bacongo, les avenues Nkouka-Batéké et de l’OUA sont littéralement occupées par les denrées de tout acabit. Tandis que le marché de Poto-Poto se balade sans limite, avalant rues après rues ou toutes avenues à sa portée. Les abords de Témbé na ba mbanda où Maman Mboualé à Talangaï et Mampassi à Ouenzé ne sont pas en reste. Les alentours de tous ces marchés sont occupés par des entêtés ayant résolu de ne jamais s’installer à l'intérieur, sur des étals. Il en est de même à Pointe-Noire où les artères bordant le marché de Tié-Tié sont presque impraticables par véhicule, à cause du même phénomène. Le tableau n’est pas différent à Dolisie où les passants se disputent l’espace avec des marchands, décidés d’occuper les rues autour du grand marché de la localité.
 
Dans les petits marchés, ces marchands qui occupent illégalement et anarchiquement l’espace public ne manquent pas de raison. Ces récalcitrants évoquent l'insuffisance d’étals. Mais, cette explication ne suffirait pas à justifier un comportement aussi réfractaire à l’ordre et qui s’assimile au refus de la modernité. En effet, parmi les pas que le pays a accomplis vers le développement, figure, en bonne place, la construction des marchés modernes à Brazzaville, Dolisie, Owando, Oyo et bientôt à Pointe-Noire. Des marchés bien couverts, assurant la protection des occupants contre les intempéries, notamment. Des marchés qui visent surtout à apporter aux populations un espace commercial confortable et moderne. Mais hélas !
 
 Les marchés au Congo, modernes ou de fortune, nous offrent un témoignage éloquent à ce sujet. On trouve dans la plupart de ces marchés modernes dont certains à deux niveaux, des étals vides, pendant ce temps, les marchands écument les rues, préférant suivre des hypothèques clients qui vont droit leur chemin, au lieu de les attirer vers eux. Phénomène incroyable ! Ainsi, nous avons l'impression de voir les marchés naître, tous les jours, selon la volonté des citoyens. Un bon matin, quelqu’un a installé une table devant sa parcelle vendant du pétrole ou devant un arrêt de bus pour vendre du pain. Le lendemain, par un effet domino, un voisin suit le mouvement et le marché est né, sans qu’aucune autorité locale ne réagisse.

 Quand, par bonheur, elles sortent de la torpeur, ces autorités municipales font souvent recours à la brutalité pour libérer les rues illégalement obstruées. Quoi qu'il en soit, ces opérations ponctuelles n’ont jamais pu juguler le problème. Au contraire, il se développe allègrement. Dans tous les cas, les autorités locales ont intérêt à réfléchir sur la manière de mettre un terme à ce phénomène qui donne à tous nos marchés un caractère forain et à toutes nos rues un caractère de marché.

 

Valentin Oko

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