L’art et le digital

Nous sommes partis pour concevoir dorénavant la production artistique avec le digital. Si le couple est naturellement indissociable, du fait d’une relation à double sens, les épreuves qu’a montrées le coronavirus avec des restrictions liées à des productions publiques renseignent davantage sur une réalité qui met fin à une ère où art et digital n’étaient pas associés dans l’imaginaire collectif.

Nous disons art pour nommer, en effet, toutes les œuvres humaines, qu’il s’agisse aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse. Nombreux exemples soulignent ce nouveau challenge que se sont lancé les institutions culturelles et entreprises digitales afin d’opérer des synergies entre leurs deux mondes.

Dans ce numéro, deux exemples tangibles pour comprendre ce nouveau scénario. Les festivals Soul Power Kongo et N’Sangu Ndji-Nji dont les activités, prévues au départ dans les sites physiques à Pointe-Noire, seront disponibles au public en streaming Internet ; le troisième épisode de la série de webinaires « Fashionomics Africa », organisé par la Banque africaine de développement ce 13 novembre en mode virtuel, pour parler du rôle de la technologie dans le domaine de la mode.

Nous voyons donc combien les artistes se tournent vers de nouveaux médiums connectés pour explorer l’infinité de possibilités. Cependant, on remarque que cette relation n’émerge pas uniquement des artistes, mais que le monde du digital investit l’artistique en retour. Une réalité, si elle est maîtrisée, devrait permettre à nos artistes et managers de perpétuer les œuvres au-delà des obstacles, à l’instar de la crise sanitaire.