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Une Constitution en héritage : la nécessité du changement

Mardi 25 Août 2015 - 15:45

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Ma lettre ouverte aux Pères de la Nation, à nos parents, à mes sœurs et frères, à tous les Congolais.

Moi, fille du pays, je vous écris cette lettre au nom de l’unité et la paix de notre Congo. Et seule une Constitution nouvelle sera source d’espoir pour nous tous. Je veux que cette nouvelle Constitution fasse taire la violence afin que nous vivions pour longtemps dans un État de Droit, aux institutions stables et fortes.

Si l’Ancienne Constitution répondait à des problèmes et aux enjeux liés à un temps précis, elle n’est plus en mesure d’assumer le présent et d’entrevoir le futur. Partout, les modes de vie évoluent et seule une nouvelle Constitution conforme au réel saura faire la transition avec demain. Ensemble, nous serons alors fiers de notre patrimoine commun : celui que nos parents nous ont légué et que nos générations futures recevront en héritage.

Au nom du vivre-ensemble intelligent, laissons à nos enfants une terre apaisée, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Suivons l’esprit des Lumières initié en Europe dans la seconde moitié du XVIIème siècle et les principes de justice, de solidarité et de liberté répandus à travers le monde. Suivons Montesquieu qui voit dans la vertu le cadre moral servant de guide au Souverain. Au nom de l’intérêt général, tout garant des institutions du Congo a pour impératif l’exercice honnête du pouvoir au sein d’une démocratie qui n’est que « le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » ainsi que l’a résumé Abraham Lincoln reprenant Périclès.

Pour l’unité et la paix de notre terre, une Constitution nouvelle garantira la neutralité et la séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, chacun étant le contre-pouvoir de l’autre. Et voyez la Révolution Française de 1789 puis l’avènement de la Vème République de 1958 et, enfin, la maturité politique de 2015. Plus de deux siècles pour que la France établisse ses institutions politiques modernes. Notre Congo, lui, bâtira son équilibre constitutionnel à son propre rythme sans rendre de compte à aucun pays.

Notre Constitution nouvelle, comme le précise Condorcet, sera l’art de gouverner par anticipation et adaptation parallèle et conforme à la réalité complexe du Congo, de l’Afrique et de la planète. La compréhension la plus rationnelle des enjeux sociaux, économiques et politiques sera le crédit de notre Constitution sur le long terme. il s'agit de garantir à mon peuple congolais l’éducation, la santé, la sécurité, la formation, l’hygiène, l’écologie, l’emploi, la recherche, le développement, etc.

En accord avec les Droits de l’Homme, notre nouvelle Constitution sera revisitée tous les dix ans afin qu’elle épouse, selon les vœux de Jefferson, troisième président des États-Unis d’Amérique, la réalité d’un monde hyper connecté.

Moi, fille du pays, je vous écris donc, encore et toujours, au nom de l’unité et la paix de notre Congo qui a droit à son auto-détermination, émancipé de la tutelle des pays occidentaux. Le progrès démocratique de notre République et de notre Constitution sera un rempart efficace contre le terrorisme et la cybercriminalité. Nous ne voulons ni Boko Haram, ni Daesh. Notre cadre juridique et éthique sera ferme. Nous voulons la prospérité et la dignité pour tous. Et en ces temps d’exceptionnelles mutations sociales, économiques, industrielles, scientifiques, écologiques, politiques et technologiques, c’est avant tout une Constitution nouvelle qui présentera le meilleur atout juridique de notre avancée. À mes pères, à mes frères et sœurs, à tous mes compatriotes, moi, fille du pays, je vous écris cette lettre au nom de l’unité, la paix et l’amour de notre Congo.

 

 

Aurélie Ganga

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