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Gerry-Gérard Biyela

Vendredi 24 Janvier 2014 - 0:02

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Biyela Gérard, dit Gerry, arrive à Brazzaville à la faveur des flux et reflux des musiciens entre les deux rives du fleuve Congo. Tels des limons, ils ont bonifié la musique congolaise moderne.

Gerry-Gérard est né le 24 janvier 1944 à Léopoldville (Kinshasa). Peintre-décorateur, il fait ses premières armes musicales en 1962 au sein du Jekokat (Jeunesse congolaise du Katanga) d’Édouard Katiki. En 1963, il traverse le Pool et se retrouve dans l’orchestre des fonctionnaires dénommé Festival, en qualité de soliste. C’est Taloulou Alphonse qui le découvre, en 1964, dans cet ensemble musical, lors d’un concert chez Pigalle. Ce dancing, situé au Marché Total, appartient, alors, à Nzalakanda, ancien ministre dans le gouvernement de l’abbé Fulbert Youlou. Taloulou l’emmène, quelques jours après, chez le chef Nino pour un essai. Il est recruté sur-le-champ, le 3 février 1964. Dès son premier concert, sa prestation est plébiscitée par les nguembos (spectateurs resquilleurs) de l’orchestre Bantous, très influents à l’époque. Gerry remplace, au poste de soliste, Passi Mermans qui en a assuré l’intermède après le départ de Papa Noël, en juillet 1963. Mermans devient mi-soliste. C’est un vrai tournant dans la musique des Bantous de la capitale.

On peut affirmer, sans risque de se tromper, que Gerry-Gérard est l’un des disciples de Tino Baroza, guitariste émérite qui, avant lui, a influencé Nico, Déchaud, Dicky ou Casino. À son tour, Gerry fascine les guitaristes des deux rives et fait office de référence tutélaire pour Pépé Fely Manuaku de Zaïko Langa Langa à Kinshasa ou Lucky Mahoungou de l’orchestre Le Peuple à Brazzaville.

Dès ses débuts dans les Bantous, Gerry imprime sa marque. Son empreinte est décelable dans des œuvres comme Lolaka lua boso, Anto na nganda (Essous) ou Nameseni boye te (Célestin). Il donne la pleine mesure de ses talents, transfigurant artistiquement, avec des partitions incandescentes, les morceaux de Mujos qui résonnent encore dans nos oreilles : Mbanda tika tomeka ou Elie Bolingo. C’est une explosion de sonorités nouvelles et un véritable temps fort de l’évolution des Bantous de la capitale.

Dix-huit ans après, grosso modo, lors de la grande désertion des Bantous de la capitale, par Edo, Celio, Pamelo, Kosmos, Théo, et Mermans, en 1972, Gerry-Gérard reste avec Essous, Nino, Pandi. Dans les chansons Celia Shantina (Tchico) et Bongo (Essous), enregistrées par les Bantous de la capitale nouvelle formule, il y déploie, à la guitare, une technique fortement inspirée par Sennen Suarez, brillantissime guitariste cubain.

En 1990, Gerry quitte les Bantous de la capitale et participe à la création de l’orchestre Bantous Monument, en compagnie de Célestin Kouka, Edo Ganga, Bemba Pamelo, Alphonse Taloulou et Samba Mascott, sous la houlette de Didier Kabala et Jacques Ongotto. Après cette escapade, il retrouve les Bantous de la capitale. S’il a contribué à la gestation de chefs-d’œuvre comme Masuwa, Congo na biso, etc., sans être un grand compositeur, Gerry-Gérard laisse aux mélomanes des reliques musicales splendides : Lisie, Na gagner bango, Meno kumbi nzila, extraites d’un répertoire d’environ une douzaine de titres.

Le 23 juillet 2003, c’est la fin tragique d’une icône de la musique congolaise moderne. Gerry-Gérard Biyela décède, dans un quasi-anonymat, quelques jours avant la quatrième édition du Fespam.

Mfumu

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