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Jean-Pierre Lekoba Heyko

Jeudi 11 Juin 2015 - 13:30

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Jean- Pierre Lekoba Heyko, ingénieur économiste, actuellement préfet du département du Niari, est né le 22 avril 1952 à Brazzaville. Faites le compte. On se connaît depuis de longues années. Et pour cause ! Nous avons grandi ensemble, rue Bacongo, à Poto-Poto, notre village.

« Les choses ont bien changé depuis. Poto-Poto était une grande famille », comme l’affirme notre aîné, Antoine Aïssi, dans son opus, « Les valeurs au village Poto-Poto et au Congo ». « Plus qu’une réalité physique, écrit-il,  Poto-Poto est un esprit, une façon d’être et une façon de faire. L’esprit de Poto-Poto est de convivialité interethnique, interafricaine, inter-cultuelle, d’amour du travail, d’ouverture sur l’autre, de quête permanente d’honnêteté, de justice et de paix. Cet esprit a été favorisé et façonné par le caractère cosmopolite génétique du village Poto-Poto ».

Jean-Pierre Lekoba Heyko, enfant de Poto-Poto, nourri de toutes ces valeurs, nous raconte son itinéraire dans l’ouvrage « Le poids des souvenirs/La quête du présent » paru en 2013, aux éditions L’Harmattan. Ce qui lui vaut ce Brin d’histoire.

D’une écriture jubilatoire et sautillante, Lekoba Heyko parle d’un  sujet sérieux, la vie. Dans son récit, plane l’ombre de la mère, source matricielle de la vie. Au détour d’une page surgit l’image du père. Ce livre s’ouvre par des remerciements à travers lesquels, Lekoba plante le décor. Tels des ombres séraphiques, ses amis d’enfance, ses compagnons de marche défilent, à travers des noms qui fusent. Sont ainsi dévoilées, ces ombres qui balisent son parcours. Au fond, ce livre est l’hommage d’un enfant à ses parents : Eko Thérèse, sa mère ; Lekoba Jean, son père ; Walangoye, son grand-père et, celle qu’il appelle, sa « deuxième » maman, Ndolo Simone, dite Nhya. Mais c’est aussi un clin d’œil à ses enfants pour les joies qu’ils lui procurent.

Charles Zacharie Bowao, dans la préface de ce livre, affirme que «  l’auteur, c’est-à-dire, Jean Pierre Lekoba Heyko, est le personnage central de ses pérégrinations. Il scande les événements de sa vie, les plus tristes comme les plus heureux. Les plus signifiants autant que les plus insignifiants ; aucune chance au hasard, mais avec des non-dits à n’en point finir. Rien n’échappe au regard scrutateur de Jean-Pierre Lekoba. »

 Bowao poursuit son propos : « On voit défiler les péripéties d’une émergence que diluent les absurdités du commencement d’une République indépendante, avec ses évidences réactionnaires et/ou révolutionnaires qui condamnent à emprunter vaille que vaille le chemin du village à l’orée de la douloureuse partition ethnocentrique de la ville postcoloniale, jusques y compris ce quartier cosmopolite vidé de son âme dans l’opacité de son surgissement naturel. Ce n’est donc pas sans raison que Lekoba Heyko regrette que « les valeurs républicaines reçues en héritage ou construites au contact d’autres cultures se perdent, les convictions se brouillent et ne sont plus en rapport avec l’ordre éthique de l’engagement initial ».

Dans l’introduction de ce livre, espérance et désespérance se percutent donnant à la vie son caractère schizophrénique. « Le poids des souvenirs/Une quête de vérité » est, en fin de compte, une réflexion sur l’homme et la société dans laquelle il s’insère.

Jean-Pierre Lekoba Heyko use d’une écriture elliptique, sans emphase ni enflure. Il relate une expérience existentielle faite de joies et de peines, comme le disait le préfacier. Bondissant d’un sujet à l’autre, replongeant le lecteur dans les méandres et les béances d’une vie, au gré des événements, Lekoba Heyko a produit un livre où ses espoirs sont parfois fortement contrariés par une réalité souvent cruelle. Qu’importe, il a l’espoir chevillé au corps. Il ne s’interdit pas, comme il le dit, dans une expression délicieuse : la quête d’un avenir meilleur, quête perpétuelle, en raison, à  la fois, du pas de deux : avancée/recul, mais surtout, en raison de la finitude même de la vie.

« Je voudrais simplement faire remarquer, dit l’auteur, Le rôle joué par Poto-Poto dans l’élaboration de la conscience nationale, qui explique en grande partie la forte implication de ce quartier dans les grands mouvements qui ont traversé la vie politique congolaise, ainsi que la résistance de ses habitants, face à la déstructuration du tissu social congolais et à la résurgence des identités tribales, suite aux nombreux conflits politiques que notre pays a connus ces dernières années ».

Bravo Rodis ! C’était, à l’époque, le petit nom de Jean-Pierre Lekoba Heyko, au village Poto-Poto. Avec quelques jours de retard, bon anniversaire !

« Le poids des souvenirs/ La quête du présent », « une expérience à partager », absolument. J’ai, à dessein, occulté des pans entiers de ce passionnant livre que je vous exhorte à lire.

MFUMU

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