Journée internationale de la danse : hommage à Longa Fo

Jeudi 2 Mai 2024 - 18:02

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Une trentaine d’artistes, danseurs, chorégraphes, comédiens et musiciens se sont réunis à l’Espace Mutombo Bwitshi, l’ex-Jardin Moto na Moto Abongisa, le 29 avril, marquant différemment cette célébration annuelle par une activité ponctuelle organisée en mémoire de l’illustre personnage disparu le 18 avril.

1 : Romain Ndomba remerciant l’assistance et lançant l’activité du 29 avril / DRImprovisations de solos d’une minute ou parfois quelques secondes ont essentiellement nourri la programmation de l’activité impromptue des artistes qui s’est inscrite dans la pensée initiale de la famille de feu Longa Fo, un des pionniers de la danse  contemporaine africaine, d’organiser ses funérailles le 29 avril. Une manière significative de lui rendre un dernier hommage à la Journée internationale de la danse comme l’a dit Romain Ndomba au Courrier de Kinshasa. « Avec cette activité, on aurait fait d’une pierre deux coups, célébrer la Journée internationale de la danse et enterrer un de nos meilleurs danseurs/ chorégraphes du pays », nous a-t-il confié. En dépit du report des obsèques de Longa Fo, a poursuivi le comédien et acteur,  « de notre côté, nous avons choisi de nous en tenir à notre programme d’où l’organisation de cette journée d’hommage à l'Espace Mutombo Bwitshi ».

Assez sobrement, remerciant l’assistance, Romain Ndomba a introduit l’activité du jour organisée en présence de deux filles de l’illustre disparu, Bethy Longa, son assistante personnelle, et Djanny. La programmation libre réunissant plusieurs générations d’artistes a débuté avec une série de témoignages émouvants. « Chacun d’entre nous avait la liberté de parler de son cheminement personnel avec le professeur et son apport dans le métier », a affirmé l’enseignant de l’Institut national des arts (INA). La première étape s’est déroulée dans une ambiance bon enfant quoiqu' un tantinet pathétique. Puis, « danseurs, chorégraphes et tous ceux qui ont été enseignés par le disparu, ses anciens étudiants, ont exhibé chacun un pas de danse. Des créations personnelles ou un extrait d’une pièce de danse apprise par le professeur », a-t-il dit.2 : Une vue partielle des artistes participant à l’hommage à Longa Fo/ DR

Des représentants de plusieurs compagnies de danse ont participé à l’hommage. Dans le lot des acteurs de la danse traditionnelle, il y avait le Ballet national et le Ballet Umoja. Mais aussi la Compagnie Pepenas dont le promoteur Pepe Elmas Naswa était présent pour le compte de la danse contemporaine et Art-Con pour le hip-hop notamment. Pasco Losanganya, Mireille Mbudi, Sheila Nzutisa, Romain Ndomba, y ont marqué la présence de l’univers du théâtre. C’est une bonne trentaine d’artistes, des danseurs auxquels se sont joints comédiens et musiciens à cette occasion. En signe de deuil, les improvisations ont été exécutées en dehors de la scène de l’espace culturel. A tour de rôle, selon le ressenti personnel de chacun, sur le sol dur soulevant poussière et sable, « nous n’avons pas vu passer le temps. L’activité a pourtant duré une journée entière, depuis 10h, jusqu’aux alentours de 17h », s’est souvenu avec émotion Romain Ndomba. Participant également à l’hommage, la danseuse/ chorégraphe Lydie Muanji, promotrice de la Compagnie Bua wewa, a souligné, enthousiaste, que les artistes se sont donné rendez-vous à la veillée mortuaire autour d’une programmation plus élaborée. Question d’honorer l’illustre disparu à la mesure de sa renommée continentale.

 

 

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1 : Romain Ndomba remerciant l’assistance et lançant l’activité du 29 avril / DR 2 : Une vue partielle des artistes participant à l’hommage à Longa Fo/ DR

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